Les nouveaux survivalistes

 

J‘avais entendu parler du survivalisme aux Etats Unis, ce mouvement d’individus ou de groupes d’individus qui se préparent à une éventuelle catastrophe future. Or, je suis tombé par hasard sur une vidéo (voir en fin de texte à partir de 2mn15). Je dois dire que je me suis bien marrer.


En effet, j’ai découvert deux gras double patapoufs, deux sumos maousses bibendum, deux pépères obèses qui se prétendent survivalistes, qui écrivent des livres, animent des conférences et prodiguent moult conseils sur le chaos qui arrive à grands pas. Ils ont à peine quarante balais (j’en ai vingt deux de plus. J’ai consulté leur bio) et il me semble, considérant leurs allures, qu’ils seraient bien incapables, en cas de péril majeur, de courir vingt mètres sans s’essouffler lamentablement.

Mal fagotés, avachis sur canapé, l’un arborant un t-shirt metallica, l’autre sirotant une bière, la diction approximative, ils font la promo de leurs bouquins, nous prédisant, l’oeil torve et tout en se prenant très au sérieux, un futur super apocalyptique. Il y avait Laurel et Hardy dans « Les gaîtés de l’infanterie » , nous avons à présent Piero et Mimi dans « Crève la dalle et tire toi une balle ». En attendant ils ne perdent pas le nord, et, comme bien d’autres comme eux, gavés de séries TV, de films hollywoodiens, de récits de science fiction, de BD Armageddon, de hard rock punk et de tout le fatras technologique d’urbaine mythologie, ils assurent leur petit business en prophétisant d’hypothétiques calamités à venir.

Enfin, comme le disait ma grand mère espagnole « mucho riri poco rara! » ce qui veut dire beaucoup de parlote pour pas grand chose…

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Petite mise au point

Je constate que mon petit billet intitulé « Les nouveaux survivalistes » semble susciter une petite polémique sur le net. Soyons clair, le texte et le dessin ne sont que des caricatures. Certes j’ai un peu forcer le trait, mais c’est de l’humour expressionniste. J’aime me gausser des gens lorsqu’ils se prennent au sérieux. Surtout si ce sont des intellectuels, peut-être parce que je n’en suis pas un et que j’ai toujours été nul concernant les tests mesurant le QI. Dans ce domaine l’huitre me surpasse. Je suis un instinctif à la culture limitée. Pour moi, le passé est mort et le futur n’existe pas. Je vis l’instant présent dans l’intensité de l’instant. Je ressens, je n’analyse pas. C’est pourquoi je suis plein de contradictions. Je ne prends plus la vie au sérieux depuis belle lurette, tout simplement parce que dans mon enfance, mon adolescence et une partie de ma vie d’adulte, j’ai expérimenté largement ce que c’est que de vivre en «survivaliste». J’ai vécu la guerre, la faim, l’abandon quand j’étais gamin, la précarité, l’obésité, la saloperie du plus grand nombre, l’humiliation, les petits trafics, la violence de la rue, la haine, les échecs à répétition, la trouille, la lâcheté (la mienne) et j’en passe. Je ne m’en suis plus ou moins sorti qu’en comptant sur moi même. Alors, quand je tombe par hasard sur deux bébés cadum vautrés sur canapé, ayant vingt ans de moins que moi et qui parlent le plus sérieusement du monde des dangers qui nous menacent en faisant la promo de leurs bouquins (même si le contenu de leurs livres est pertinent), je rigole de leur indécence et j’ai envie gentiment de me moquer d’eux. Ils ont l’attitude du bourgeois qui a peur de manquer. Je ne possède rien, à part mes oeuvres et encore, quand je passerai l’arme à gauche, elles seront dispersées au quatre vents. En plus, je n’ai même pas le permis de conduire. Je me suis toujours démerdé tout seul. J’ai fait le choix de vivre le plus simplement du monde en respectant mon corps car je souhaiterai, si cela est possible, en faire un beau macchabée. Je ne crois en rien, surtout pas en l’Homme, mais j’ai une certitude c’est que nous allons tous mourir. Je m’y prépare en souriant et en tournant en dérision le monde autour de moi. Avant de tirer ma dernière révérence j’aimerais, si je le peux, faire un gros pied de nez à la mort…Ibara

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