13 avril 2013

Faillites en cours des banques européennes : les actionnaires, créanciers et déposants au-dessus de 100 000 euro paieront...

Sur le devant de la scène depuis la mise en œuvre du plan d'aide à Chypre, la proposition de Bruxelles concernant le mécanisme de faillite ordonnée pour les banques doit être étudiée par les 27 au plus vite, a plaidé vendredi Jörg Asmussen, membre du directoire de la banque centrale européenne (BCE).

Appliqué à Nicosie, le mécanisme de renflouement interne des établissement en difficulté ("bail-in"), par opposition à un sauvetage où ce sont les Etats, donc les contribuables, qui sont sollicités ("bail-out") "n'est pas un problème mais nous devons définir les règles du jeu", a souligné M. Asmussen au terme d'une réunion des ministres des finances de l'Union à Dublin. "Il est préférable que nous ayons ce mécanisme en place en 2015 et non en 2018", date envisagée jusqu'à présent, a-t-il poursuivi.

La proposition du commissaire européen Michel Barnier (services financiers) prévoit que les actionnaires soient d'abord mis à contribution, puis les créanciers et les déposants au-dessus de 100 000 euros "si cela est nécessaire", puis le fonds de résolution que chaque Etat membre doit mettre en place.

Dans une interview au Wall Street Journal et aux quotidiens allemand et néerlandais Die Welt et NRC Handelsblad, son collègue Olli Rehn (affaires économiques) avait indiqué vendredi matin qu'il y avait "encore des incertitudes sur les règles du jeu concernant la restructuration et le renflouement interne" des banques, en jugeant "important de (les) clarifier maintenant".

"APRÈS AVOIR UTILISÉ TOUS LES OUTILS DE PRÉVENTION"

Le mécanisme de résolution doit servir "lorsque c'est nécessaire après avoir utilisé tous les outils de prévention, de supervision, d'alerte", a estimé vendredi Michel Barnier, qui souhaite le voir adopté d'ici l'été.

Le texte est actuellement étudié par le Parlement européen et les 27 Etats membres, et du chemin reste à faire pour parvenir à un consensus. Des résistances sont notamment attendues sur la proposition de la Commission de mettre en place un fonds de résolution unique à la zone euro, et non un par pays, selon une source européenne proche du dossier.

Le mécanisme de résolution est un des piliers de l'union bancaire que l'UE souhaite mettre en place. Un autre de ses piliers est le superviseur unique des banques de la zone euro et des autres pays souhaitant s'y associer. Les ministres de l'UE ont, comme prévu, donné leur accord politique vendredi à sa mise en place.

Source

Paul : n'oubliez pas que, par exemple pour la Caisse d’Épargne, beaucoup de déposants sont actionnaires, et ce n'est pas la seule banque qui pratique ainsi...

2 commentaires:

  1. Tout d'abord, c'est la bourse qu'il faudrait supprimer : cette espèce de jeu de loto qui ne profite pas aux entreprises, mais à ceux qui spéculent et retirent leur argent virtuel dès que les actions grimpent. Et qui fait "grimper" les actions ? Ceux qui font joujou avec leurs ordinateurs et ne produisent absolument aucun bien.
    Ensuite, remettre dans le circuit économique tous les comptes 'cahuzac' qui traînent ici et là... Parce que c'est bien beau de 'découvrir' que certains ont acquis des sommes faramineuses d'une façon louche. Mais cet argent, que devient-il ensuite ? Il reste sur les comptes de ces messieurs ?

    Enfin... Tout le monde ne possède pas 100 000 euros à la banque.

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  2. Quel pitoyable système économique qui oblige l'individu à passer obligatoirement par un mécanisme bancaire, alors que ce dernier n'est ni sur, ni garantie, ni honnête...

    Tout ceci, uniquement pour permettre à des gouvernements corrompus de se maintenir au pouvoir par des moyens délictueux.

    Si les gogos ne le savent pas encore, confier son pognon aux banksters, cela revient à faire un prêt sans garantie à un emprunteur qui se réserve la possibilité de ne jamais rembourser, s'il perd votre argent dans des opérations hasardeuses, ou s'il détourne ce prêt à son profit perso pour le planquer dans des paradis fiscaux...

    Mais lui, le bankster, veut bien vous prêter votre argent, et quoi qu'il arrive, vous serez tenu de lui rembourser avec frais, agios, dommages et intérêts, ruine sociale et déchéance physique et morale si nécessaire.

    Les Etats viennent de signaler officiellement qu'ils s'accordent le droit de vous voler soit par l'impôt, soit par le rapine nancaire, mais vous êtes libre de vous laisser faire, sauf qu'il n'y a pas de victimes innocentes...

    Nous n'avons pas besoin des banques, ni même des gouvernements corrompus, ce sont eux qui ont besoin de nous...

    Tant que le roi se prend pour un valet, ce sont les maires du palais et les eunuques d'énarques qui occupent le trône du pouvoir...

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