18 avril 2014

Franchir le Rubicon ou La face cachée du monde


Pour qui veut aborder le 11 septembre 2001 sans risquer d’oublier un ou deux éléments, il convient de considérer ces événements dans un ensemble cohérent faisant partie d’une politique menée depuis déjà de très longues années ... et qui semble ne pas être prête de s’arrêter. Ainsi, l’on doit avant tout commencer sa propre enquête par le livre de Michael Ruppert qui paraît en deux tomes aux éditions Nouvelle Terre.


Mais avant cela, pour éviter toute dénégation primaire, attachons-nous à la présentation de son auteur qui n’est pas un farfelu, bien au contraire : âgé de 54 ans, Ruppert, titulaire d’une licence en Sciences Politiques (avec mention), fut inspecteur des Stups à la Police de Los Angeles.
C’est lui qui mit à jour le trafic de drogue que la CIA avait mis sur pied en 1977. Après avoir tenté de le dénoncer, il fut contraint de démissionner alors qu’il bénéficiait des appréciations les plus élogieuses qui soient et n’était l’objet d’aucune sanction disciplinaire. Il embrassa alors la carrière de journaliste-enquêteur et en mars 1998 il créa FTV (From The Wilderness : En Direct de la Jungle) sur Internet. Lu aujourd’hui par plus de 16000 abonnés (dont 40 membres du Congrès des États-Unis), il s’est notamment fait connaître par ses articles sur l’impact des 600 milliards de dollars issus du marché de la drogue sur l’économie américaine.

Véritable poil à gratter sur le dos de l’éléphant américain, FTW devint très vite le catalyseur des dénonciations les plus secrètes de l’administration américaine, et vit de nombreux collaborateurs venir y tenir une rubrique ou publier les résultats de leur enquête. C’est ainsi que Ruppert fit la connaissance de Catherine Austin Fitts, une banquière d’affaire qui était en charge de certains budgets de l’État.
Elle mit à jour, dans les années 1980, le détournement de quelques 500 milliards de dollars (sic) des budgets du Ministère américain du Logement et du Développement Urbain (HUD), par des groupements d’intérêts financiers appartenant à l’armée, aux renseignements et au privé. Puis dans les années 1990, ces mêmes personnes ayant gagné du galon, elles purent piller encore plus : 6000 milliards issus des marchés financiers et 4000 milliards issus de l’argent des contribuables ... Il faut bien comprendre que le système financier capitaliste est dépendant de l’argent liquide, qui dépend à son tour du crédit que la population accorde à l’état de droit du système. Le pouvoir des dirigeants de la planète dépend de leur capacité à combiner les profits de la criminalité avec les marchés de liquidités et l’argent de l’État.

Ce livre – qui comporte plus de 900 notes de bas de page et 30 pages de documents officiels déclassifiés – vous dira ce que les Médias occultent volontairement : que les prix de l’or ont été manipulés, que d’importants documents d’enquête relatifs à certains titres et financements ont été détruits à Okhlahoma City (attentat contre le siège du FBI) et dans les attaques du 11 septembre 2001. Lesquelles ont tout simplement eu lieu, est-on invité à penser, pour résoudre l’impasse dans laquelle se trouvait la Sous-commission des finances de la Défense créée à l’époque où le Congrès – confronté à la "disparition" de 3300 milliards de dollars du Département de la Défense et à un refus de cinq années de produire les déclarations d’un certain audit financier –, s’était vu mettre au défi de parvenir à faire passer un accroissement important des dépenses militaires. Sans occulter que le 11 septembre 2001 permit aussi à la Federal Reserve d’adopter une politique monétaire hautement inflationniste (ce qui reportait d’autant le traitement des graves failles du système financier américain).

C’est cette course en avant qui est ici analysée : pourquoi un tel déni de tout sens commun ? Comment parvenir à mener à bien ces desseins infernaux ? Quand l’Empire arrivera-t-il à ses fins ?

Courageusement, malgré des pressions de plus en plus fortes, des menaces explicites, Michael Ruppert continue ses enquêtes, et informe le monde de la réalité... Présenté comme l’audience d’un procès où les lecteurs seraient les jurés, Ruppert avance pas à pas dans ce dossier complexe, et met à jour tous les éléments à charge, toutes les preuves incontestables qu’il a pu trouver. Rencontrant parfois la mort sur le chemin de la vérité, il n’a jamais reculé et parvient ici à nous éclairer sur ce qui se trame. Et chacun de se dire que l’on y avait un peu pensé (mais jamais à de tels niveaux !) et d’être saisi d’une effroyable envie de vomir face à l’abject fait homme. Si l’on croit encore au Bien et au Mal, on pourra dire que le Mal triomphe ces temps-ci.

Soyons précis, il n’est pas ici question de spéculer ni d’employer des termes comme conspiration ou complot puisque ce que vous allez découvrir dure depuis des décennies, et qu’il n’est nullement question que cela s’arrête. Il n’y a pas de "conspiration" contre le peuple ou le gouvernement américain : il y a une bande de voyous qui a mis la main sur le pays puis le monde ; et qui continue à le presser comme un citron.

Michael Ruppert n’est pas fou, comme certains aimeraient à le laisser entendre. Il aurait pu le devenir quand il découvrit le trafic de drogue que la CIA avait mis sur pied ; d’autant que c’était sa fiancée de l’époque qui était en charge de la surveillance (pour la CIA) des navires (alloués par Brown and Root, filiale d’Halliburton) qui débarquaient la drogue à la Nouvelle-Orléans. Il se sépara de cette dernière, rédigea son rapport ...et vit ce dernier classifié à la suite d’un décret-loi pris par le Président des États-Unis (sic).

Dans ce livre vous découvrirez la vérité sur le naufrage de l’USS Maine dans le port de La Havane (fin du XIXe siècle, déjà !) et sur Pearl Harbor, ce qui s’est réellement passé dans le golfe du Tonkin en 1964, les tenants et les aboutissants du plan Northwoods... Le rôle d’un certain Herbert Winokur, fondateur de DynCorp, qui fut mêlé dans la prostitution d’enfants en Bosnie tout en étant en charge du réseau téléphonique du Congrès (sic) et de la comptabilité informatique du HUD (souvenez-vous, les 500 milliards détournés) ; le même homme qui est intervenu chez Enron et dans la Fondation Harvard (qui a vu son capital passer de 3 à 19 milliards de dollars au cours des années Clinton).

Vous n’échapperez pas non plus au sinistre Kissinger ni au perfide Brzezinski (cofondateur avec Rockefeller de la fameuse Commission Trilatérale) qui fit s’écrouler tout le système économique russe (une belle leçon d’économie internationale que je vous laisse découvrir) pour faciliter une nouvelle fois l’émergence des USA : on appelle cela préparer le terrain. Il fallait que le Caucase ne soit plus soviétique pour pouvoir aller piller son pétrole – ce qui fut fait très vite puisque Exxon et BP ont versé plus d’un milliard de dollars au président kazakh Nazarbaïev pour s’assurer des droits d’exploitation sur les gisements pétroliers dans les années 1990.

Vous n’avez jamais entendu parler du groupe des 6+2 ? Pourtant il avait l’aval de l’ONU et comptait bien, une fois de plus, piller le pétrole de pays innocents. Vous avez, par contre, entendu ici et là, parler des liens entre les familles Bush et Ben Laden, vous aviez raison, mais vous ne pensiez certainement pas qu’elles étaient liés à ce point.

Vous avez un ordinateur sous Windows à la maison ? Faîtes comme la NASA et tous les centres sensibles, passez sous UNIIX ou Mac. Car Windows est vérolé : il renvoie à l’une des nombreuses versions de PROMIS, un petit bijou de logiciel qui moucharde à tout va. Et que la CIA, non contente d’en voler les droits d’exploitation à son inventeur (toujours en procès contre l’État américain), a "revendu" à ses alliés en omettant de leur dire qu’il y avait une porte dérobée qui leur permettait de tout voir sans être vu : PROMIS et Cie contrôlent notamment les flux financiers (important pour le 11 septembre 2001).

Enfin, vous ferez la connaissance de Joseph Vreeland, un agent qui, se croyant menacé, refusa son extradition du Canada vers les USA, et entama une longue démarche judiciaire, pensant être plus en sécurité dans une cellule qu’en ville. Il fit enregistrer une note rédigée un mois avant les attaques du 11 septembre 2001 dans laquelle il décrivait ce qui allait arriver ... et précisait que l’administration Bush avait été informée. Un an plus tard, alors qu’il devait se rendre à une audience, il fit l’erreur de joindre Michael Ruppert au téléphone en lui annonçant qu’il allait produire quelques pièces à conviction ; mais comme l’avait prédit Rupper il ne se présenta jamais à l’audience, son appartement fut mis à sac, son ordinateur détruit. On ne le revit jamais plus.


Puis Ruppert aborde les véritables raisons de l’embrasement de la planète : le pétrole ; et le fameux Pic Pétrolier qui terrorise tous les analystes et les dirigeants de ce monde car notre système capitaliste est dépendant des hydrocarbures. C’est le mobile du crime. Car n’oublions pas que nous sommes ici dans une cour "virtuelle" qui analyse les raisons d’un crime contre l’humanité. Ainsi l’on découvrira pourquoi les réserves sont surestimées, et quelles sont les options : Caucase, Mer noire, Afghanistan (déjà ? tiens tiens ...)
Viendront ensuite les hommes, avec le fameux Cheney, qui œuvre dans l’ombre. Lui, l’homme clé du pétrole, qui dès 1999 avait déjà fait ses choix et orientés Washington vers les options que l’on connaît aujourd’hui.

Mais le 11 septembre 2001 ce n’est pas que le pétrole. C’est aussi la drogue et son mariage avec Wall Street. Souvenez-vous : 600 milliards de dollars annuels, qu’il faut bien blanchir, investir, dépenser. Donc cela donne un couple à trois : Wall Street, la CIA, la drogue. Explosif. À tel point que cet immense pouvoir de l’argent a permis à la CIA, en 1984, de faire chuter les actions de ABC, l’une des premières chaîne nationale du pays, afin de la racheter par l’intermédiaire de sociétés écrans. Ainsi, ABC News gagna le titre de "chaîne de la CIA"...

Et dans tout cela on en oublierait Ben Laden et sa clique ?
Au contraire, on les suit pas à pas, découvrant ce que l’on subodorait depuis longtemps : la CIA a toujours instrumentalisé les groupes islamistes pour lutter contre les communistes, et après la chute de l’empire soviétique, l’Agence a recyclé ses pions barbus pour mener ses propres coups tordus, souvent liés au trafic de drogue (au Kosovo, notamment). Pour contrôler ces terroristes soi-disant recherchés, la CIA se sert de l’ISI, le service de renseignement pakistanais qu’elle a elle-même créé en son temps.

Ainsi, conspiration il y eut, mais pour ce 11 septembre 2001 seulement, dans le fait d’entraver des enquêtes, de faire de la rétention d’informations, et de laisser aller les événements à leur terme avec les milliers de morts qui en résultèrent. Tout cela pour mettre en œuvre une nouvelle politique du pétrole, et faire quelque argent en pratiquant des délits d’initiés à une hauteur jamais atteinte : 5 milliards sur les Bons du Trésor, 15 milliards sur les titres joués en bourse, et d’autres milliards encore sur les valeurs refuges comme l’or.

Difficile à admettre ces attentats commis pour de l’argent. Insupportable mais bien réel. Sir Arthur Conan Doyle disait, par la voix de Sherlock Holmes, qu’une fois qu’on avait éliminé toutes les explications non valides, on pouvait, face à ce qui restait – aussi improbable que cela puisse paraître – aavoir une idée de la vérité. C’est ici ce que Michael Ruppert parvient à démontrer. Car trop de faits et de témoignages accréditent sa vision des faits, et ces délits d’initiés étouffés alors que de l’aveu même du porte-parole de la bourse de Chicago "les renseignements sur les auteurs des transactions auraient pu être obtenus immédiatement"... Il suffisait qu’un juge signe une commission rogatoire. Alors pourquoi ne pas l’avoir fait ? Quelques années plus tard, un journaliste du New York Times se posa la question dans sa chronique : il fut licencié le lendemain…

Une telle enquête n’aurait pas été complète sans un œil porté vers Israël. Car, si l’on n’omet point la règle de base de tout enquêteur (à qui profite le crime ?) l’on doit bien avouer qu’Israël est le deuxième plus grand bénéficiaire, après les USA. Il est de notoriété publique que les deux pays marchent main dans la main, surtout depuis que l’administration Bush a mis des hommes comme Perle, Wolfowitz, Feith, Luttwak, Zakheim, Fleischer et Abrams aux postes clés, tous très proches du gouvernement israélien, et liés au Projet pour un Nouveau Siècle Américain. Attention, comme le dit très bien Ruppert, ses critiques sont à l’encontre d’un gouvernement, il n’y a donc pas lieu de crier à l’antisémitisme comme à l’accoutumée. Il rappelle d’ailleurs que les grands maîtres de la Tradition rabbinique ont condamné la manière dont Israël fut créée. A tel point que Yakov de Haan fut assassiné par des sionistes pour propager de telles idées.

Les faits, eux, parlent ; et Ruppert a découvert que dans le vol n°11 (le premier à voir frappé les Twins) un rapport de l’Aviation civile (témoignage d’un stewart par radio) fait état d’un coup de feu durant le vol : Satam Al Suqami a tué Daniel Lewin. Apparemment banal dans un détournement d’avion qui tourne mal, sauf à découvrir la véritable identité de Lewin : un membre d’une division antiterroriste du Mossad spécialisée dans les infiltrations. Alors qui, dans les hautes sphères du gouvernement israélien avait considéré que l’on pouvait le sacrifier ?

Ruppert démontre aussi que la fameuse rumeur qui consistait à dire que les Juifs n’étaient pas venus travailler le 11 septembre servait en fait à cacher d’autres choses plus graves. Pendant que les imbéciles criaient à l’antisémitisme, on oubliait : que la société de transport israélienne Zim avait quitté le WTC huit jours avant les attaques en rompant son bail ; qu’ICTS (société israélienne de sécurité) qui contrôlait l’aéroport de Boston (vols 11 et 175) a aussi laissé passer Richard Reid avec ses chaussures piégées ; que ce sont bien tous les aéroports ayant servis le 11 septembre qui bénéficiaient des services de sécurité d’une même société à capitaux israéliens ; que le FBI repéra cinq employés d’une société de déménagement israélienne sur le toit de leur camion avec du matériel photographique au moment même où les attaques se produisaient... Que par la suite de faux terroristes furent démasqués dans les Territoires palestiniens, que des hackers sabotèrent les sites des sénateurs américains soutenant les Palestiniens, qu’une chasse à l’homme eut lieu contre des hommes au passeport israélien soupçonnés de vouloir s’en prendre à un oléoduc en Alaska ou à un réacteur nucléaire en Floride, sans oublier le faux arraisonnement d’un bateau (appartenant à Zim) devant livrer des armes censément en provenance d’Iran pour les Palestiniens !

Il ne faut pas oublier que si la CIA contrôle les mouvements d’héroïne, et que la maffia israélienne a mis la main sur le trafic d’Ecstasy ; une nouvelle raison de s’allier tout en se combattant. En effet, Israël a tiré un bénéfice considérable de ces attaques en utilisant la vague d’émotion qu’elles avaient suscitée pour brusquement consolider ses positons dans les Territoires (voir les déclarations de Sharon à l’époque) ; ainsi quand on a deux coupables pour un même meurtre, on peut être certain que l’un comme l’autre tiendra sa langue.

Le tome 2 ? Je vous en parle demain… La quête de la splendeur de la vérité n’est pas terminée.

François Xavier

Michael C. Ruppert, Franchir le Rubicon - Le déclin de l’Empire américain à la fin de l’âge du pétrole, tome 1, préface de Catherine Austin Fitts, traduit de l’américain par Pierre Ajenat, Éditions Nouvelle Terre, mars 2006, 493 p. - 23,00 €

Source

Souvenez-vous, le tome1 nous avait présenté les incroyables détournements de fonds de l’administration américaine au profit de la machine de guerre, le contrôle de la drogue par la CIA pour alimenter Wall Street, le pic pétrolier qui trottait dans toutes les têtes et incitait les faucons à mener guerre sur guerre pour contrôler les puits, le logiciel PROMIS qui était caché dans toutes les versions de Windows, et Joseph Vreeland, incarcéré au Canada à son retour de Moscou, qui pensa sauver sa tête en faisant enregistrer une note détaillant les événements du 11 septembre 2001... un mois avant les attaques... et qui disparu comme par enchantement de la surface de la terre.

Depuis, le FMI a notifié que l’économie américaine était une économie de guerre (c’est-à-dire que l’immense majorité de la machine industrielle est axée sur l’armement, et que presque tout le reste est importé), signe d’une marche en avant suicidaire ; mais que personne ne dénonce. Depuis, l’Irak s’enfonce toujours plus dans le chaos. Le Liban a été pilonné par Israël (avec des armes américaines). La "guerre contre le terrorisme" perdure, sans que l’on sache vraiment ce que cela veut signifie concrètement... Et dire que tout est parti de ce matin du 11 septembre 2001.

Raison de plus pour se pencher sérieusement sur ce qui s’est réellement passé.

Ouvrons le feu contre la version officielle avec du beau linge : Michael Meacher, parlementaire britannique et ancien ministre de l’environnement qui, dans The Guardian du 6 septembre 2003 posa les premières véritables questions qui dérangent : "Sachant qu’entre septembre 2000 et juin 2001, l’armée américaine a dépêché des avions de combat à 67 reprises pour prendre en chasse des appareils suspects, comment justifier la passivité du 11 septembre ? Les activités aériennes concernant la sécurité des USA ont-elles délibérément été interrompues en ce 11 septembre ? Si c’est le cas, pourquoi et en vertu de quelle autorité ?"
Toute personne censée s’est posée cette question : alors qu’il a toujours suffi de quelques minutes aux chasseurs pour intervenir, pourquoi n’ont-ils pas surgi dans les airs le 11 septembre ?

Le parallèle peut se faire avec l’affaire Stewart (25 octobre 1999) où un Learjet fut intercepté après avoir dévié de sa route... Tout fonctionnait donc parfaitement dans le système de contrôle de la sécurité aérienne américaine, jusqu’à ce que le Pentagone émette une nouvelle directive passablement compliquée le 1er juin 2001...

À cela va s’ajouter un ensemble de manœuvres militaires délibérément empilées en ce 11 septembre 2001 qui vont semer la confusion (multiplication sur les écrans des échos radars d’avions réels et d’avions virtuels censés participer aux exercices, plus des vrais-faux avions, en vol, jouant les agresseurs) et paralyser toute réaction de la part des pilotes d’intercepteur qui, quoi qu’il leur en aurait coûté, auraient, comme les contrôleurs aériens, pris sur eux d’agir avant d’en avoir reçu l’ordre, se vouant corps et âme à tenter coûte que coûte de sauver ce qui pouvait l’être, comme en témoigne les dires du général Larry Arnold : "Je lui ai dit de décoller en urgence, que nous obtiendrons les autorisations plus tard."

Mais l’instigateur de ces attaques, sachant pertinemment que les pilotes tenteraient quelques chose malgré la nouvelle procédure du 1er juin, brouilla les pistes avec 5 exercices militaires, dont l’un s’articulait autour du crash d’un avion sur un bâtiment (Vigilant Guardian, Vigilant Warrior, Northern Guardian, Northern Warrior et un TX, exercice d’entraînement non nommé) rendant ainsi, comme le démontre Ruppert, illisibles les écrans radars et la chronologie des événements, et surtout, en envoyant toute la chasse au nord pour "jouer" à la guerre avec les Canadiens, au détriment de la sécurité de l’espace aérien de New York et Washington...

Pour démontrer cet imbroglio qui a conduit au chaos, Ruppert détaille les systèmes techniques et les procédures dans un très long tableau qui distingue, minute par minute, les événements.
On apprendra aussi que lorsqu’un avion suivi par un contrôleur devient muet (transpondeur coupé) son écho est instantanément inséré sur TOUS les écrans de TOUS les contrôleurs de la région. Ainsi personne ne peut l’ignorer... De plus, les radars militaires suivent TOUJOURS tout le trafic commercial interne aux USA. Ils savaient donc, en temps réel, ce qui se passait... Des pilotes de lignes ont confirmé à Ruppert que tous les appareils commerciaux étaient équipés de boutons Identify Friend or Foe pour silencieusement alerter l’Aviation civile, ainsi le code 7500 confirme un détournement.

 
Un inspecteur à la Sécurité Aérienne, qui témoigna sous couvert d’anonymat, désigna la base de Willow Grove comme la plus proche de New York et équipée de F-18 (eux ne "jouaient" pas et étaient stationnés en bout de piste) ; il se demanda pourquoi le NORAD n’a pas dépêché en urgence ces chasseurs, à moins que "quelqu’un ne voulait pas que les chasseurs puissent exercer leur protection trop tôt."

Dans la série des mensonges, Ruppert nous rapporte le procès Schiavo, du nom d’une ancienne inspectrice générale de l’Aviation civile qui attaqua le gouvernement américain sur ses déclarations comme quoi "personne ne pouvait savoir qu’une chose pareille allait arriver", détourner plusieurs avions en même temps... Mais alors, que s’est-il passé le 12 septembre 1970 quand l’OLP détourna quatre avions le même jour vers la Jordanie ? Mensonge ! car depuis 1970, ni les compagnies ni le gouvernement américain, n’auraient agit pour éviter que cela ne puisse se reproduire, alors qu’ils savaient. De qui se moque-t-on ?

Plus grave : depuis 30 ans, sur les 682 détournements qui ont eu lieu, 101 ont vu les passagers se battre pour leur défense. À côté, il y eut 31 attentats à la bombe. Et que répond l’Aviation civile pour justifier sa lenteur ce 11 septembre 2001 ? On vérifiait s’il y avait une bombe sur le vol 103. Donc, si l’on compte tous les détournements, avions abattus et attentats à la bombe, on nous dit que l’on cherchait ce dont nous avions le moins à craindre ? De qui se moque-t-on, vraiment ? !

Une autre preuve de l’incohérence de l’administration américaine ? Le site Internet de la base d’Andrews (qui abrite Air Force One) a été modifié au moment des attaques pour dissimuler le fait qu’elle avait toujours maintenu des chasseurs en état d’alerte qui ne participaient pas aux exercices.

Des faits troublants qui corroborent la note de Vreeland ?

En effet, de nombreux articles ont confirmé le nombre de 11 détournements possibles. Moi-même, je me souviens très bien des dires du speaker de France2 qui, en direct, évoquaient trois autres vols qui ne répondaient plus et qui avaient modifié leur plan de vol. Bloomberg News rapporta que le vol 43 d’AA, stoppé à Boston par la grâce d’un contrôleur aérien qui passa outre les consignes et préféra agir, vit un bon nombre de ses passagers ne jamais revenir pour embarquer dans le vol de remplacement deux jours plus tard. De même, le vol 23 d’UA, bloqué à Newark par le même contrôleur, vit six hommes refuser de quitter l’avion, avant de finalement descendre et de ne jamais revenir ; dans leurs bagages on trouva des exemplaires du Coran et des manuels d’instructions d’Al-Qaïda (Daily Herald, Illinois, 14 avril 2004). Enfin, dans le Toronto-New York d’Air Canada qui ne décolla jamais le 11 septembre, on découvrit deux cutters dans les rangements de cabine ... Ainsi, la prophétie de Vreeland, laissez-en une se produire – stoppez le reste ! semble bien rejoindre la réalité.


D’autres recherches démontrèrent qu’un mois avant le 11 septembre, toute la planification et l’organisation des réactions à une attaque terroriste avaient été placées sous le contrôle de Dick Cheney, lequel maintient n’avoir été averti que tardivement, alors qu’il est censé être le point central de tout le dispositif de défense ? Derechef, de qui se moque-t-on ?

La suite de l’investigation de Ruppert nous montre l’extrême fiabilité des systèmes de commandes à distance (qui existe depuis 1960, et que des documents de l’armée déclassifiés en 1962 démontrent), et donc l’éventualité que l’un ou les avions suicides aient pu être télécommandés à leur insu. En effet, il y a longtemps que des sociétés en contrat avec l’armée, sous couvert de travailler à augmenter la sécurité, développent des logiciels qui peuvent, en cas de détournement, prendre le contrôle d’un appareil commercial à distance, à l’insu du pilote. Officiellement, aucune compagnie aérienne ne l’a encore embarqué. Mais la technologie est fiable et a déjà démontré son efficacité, alors...

Ruppert avance l’idée que le vol 93 qui a été abattu en Pensylvanie aurait pu l’être par le petit avion d’affaires blanc que les témoins ont vu lui tourner autour, car l’Air Force a souvent maquillé ses avions de combat en appareils commerciaux. Ainsi, comment les instigateurs du 11 septembre auraient-ils pu se "permettre d’avoir un avion rempli de témoins et laisser des pirates de l’air/pigeons atterrir et commencer à parler, particulièrement si l’avion avait volé de lui-même, vous ne croyez pas ?"

Plus troublant encore : Ruppert remonte la filière des présumés terroristes et découvrent qu’un grand nombre d’entre eux avaient bénéficié des largesses de l’once Sam. Et quand on sait ce que coûte la formation d’un agent, on sait d’emblée que la CIA ne les laisse pas partir pour rien. Ainsi, cinq d’entre eux ont été entraînés dans les années 1990 par l’armée, plus particulièrement l’aéronavale américaine. Sans parler de Mohammed Atta qui était un pilier des bars à strip-tease, tout à fait incompatible avec le portrait du fou d’Allah...

Pire encore : dans les heures qui suivirent les attaques, Jeb Bush, gouverneur de Floride, et frère du président, envoya à l’aéroport de Venice un Hercule C-130 pour enlever un camion de location qui avait, un peu plus tôt, été rempli de documents provenant de Huffman Aviation, la société qui avait formé Atta, Alshehri et quelques autres présumés pirates. Troublant, non ?

Il semble donc – et vous le vérifierez par vous même en lisant ce livre, car je ne vous ai donné ici que le dixième de ce qu’il contient, à vous de découvrir Tripod II, les déclarations du maire Guliani, les noms des responsables pressentis, etc. – que le 11 septembre fut orchestré de mains de maître par une autorité qui coiffa le NORAD et toutes les agences gouvernementales impliquées dans la sécurité nationale. Cette même main du diable fricota aussi avec Israël et la Russie afin de ne pas s’aliéner des alliés indispensables à ses desseins, quoiqu’on en pense, et quoique certains événements pourraient laisser croire.

Michael C. Ruppert nous montre que la réalité est troublante et nous donne les clés pour décrypter certains faits ; ensuite c’est à nous de nous poser les bonnes questions. Et de ne plus croire, comme un gogo, les insanités que nous délivrent les Grands Médias, mais de savoir lire entre les lignes, et d’aller surfer sur les sites d’informations off, comme celui de Ruppert, From The Wilderness, afin d’y acquérir la substantifique moelle de l’information...

François Xavier

Michael C. Ruppert, Franchir le Rubicon / Le déclin de l’Empire américain à la fin de l’âge du pétrole - tome 2, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Pierre Ajenat, préface de Catherine Austin Fitts, Éditions Nouvelle Terre, mai 2007, 463 p. - 23,00 €

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