14 juin 2014

Nous sommes submergés par notre ignorance

Photo Delicate Arch and Milky Way par Luz Miosoty Ortiz on 500px
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Une auteure américaine, Susan Ferguson, s'intéresse à l’œuvre de René Guénon, qui a remarquablement pointé le doigt sur la faiblesse de notre société actuelle, dans le livre "Le règne de la quantité et les signes des temps" paru en 1945.

Fissures dans la Grande Muraille et illusion d'une vie ordinaire.

Susan Ferguson, Waking Times
30 mai 2014


Nous avons tous accepté à notre époque moderne une réalité limitée, basée uniquement sur les cinq sens. Durant les derniers 6000 ans, période connue comme le Kali Yuga, nos capacités innées à percevoir les royaumes invisibles se sont atrophiées au point que la plupart des humains sont incapables de prendre conscience de ce que nous ne pouvons voir, entendre, toucher, etc, et encore moins de connaître la joie d'interagir avec.

Il est donc compréhensible que beaucoup nient simplement l'existence-même de ces réalités qu'ils ne peuvent percevoir. Le résultat de ce désastreux défaut de compréhension a engendré le concept absurde de vie ordinaire ou vie réelle, qui, par son déni absolu de tout ce qui se trouve au-delà des 5 sens, nous engloutit tous dans une totale illusion, ou 'moha' en sanscrit.

Le tragique, c'est que tout ce qui est perçu en dehors de la norme est considéré comme étrange et bizarre et par suite ramené à une sorte de phénomène de foire, de journalisme à sensation, qui tourne en dérision leurs adeptes comme s'adonnant à des distractions infantiles excitantes.

Ce type d'illusion est non seulement un comportement d'adolescent mais c'est aussi la plus dense des illusions car elle ignore la métaphysique sous-jacente qui est la vraie source de la matrice holographique extérieure, nous abandonnant dans une situation erronée de limitation de conscience du réel.

Cette persistance perturbante et limitante de la vie ordinaire s'est accentuée alors que l'époque nous emmène dans les étapes finales de ce cycle de temps. Avec les voiles de l'illusion qui se sont épaissis autour de nous, la conscience de cette planète a réussi à dégénérer vers une société de consommation agressivement vide, sans cœur, dans laquelle nous vivons actuellement presque à demi-mort.

Multiples états d'être

Nous sommes empêtrés dans une structure perceptuelle intégrée, une forme, une invisible mer d'illusions qui imprègne si totalement notre pensée et notre conscience que nous ne commençons même pas à réaliser combien nous sommes coupés de notre réelle nature et de la multitude des innombrables mondes. L'auteur français René Guénon utilise le terme de 'multiples états d'être'.

Nous sommes devenus prisonniers de la 'quantité', du dénombrement. Nous sommes voués à mesurer sans fin les surfaces de ce que nous imaginons être de la matière solide. Nous avons perdu toute connexion à une quelconque Vérité au-delà de ce que nous sommes venus à accepter comme la condition humaine. Effrayés par ce que nous cataloguons de non-humain ou au-dessus de l'humain, sur-humain, nous appelons ces expériences irréelles et, pour notre plus grand préjudice, n'autorisons dans notre hologramme que ce que nous jugeons réel et raisonnable.

Nous avons donc chuté dans la densité et permis à notre conscience d'être programmée et de subir un lavage de cerveau. La conscience humaine est devenue limitée au point de disparaître. La dégénérescence progressive de la science et de la philosophie nous a fait tomber dans un niveau banal, pour ne pas dire médiocre de compréhension de ce monde.

Nous ne sommes presque plus humains.

Nous sommes les précieux fragments du Un projeté dans le Temps et l'Espace par un véhicule collecteur de données qui peut être décrit comme humain, mais qui ne se limite pas à cela. Cette forme d'ignorance de notre être réel a, comme le dit brillamment Guénon, pénétré et imprégné l'entière nature de l'individu. Nous sommes complètement submergés par notre ignorance.

Nous avons emprisonné notre conscience dans un tout petit recoin moisi et sombre – une prison fréquentielle créée par nous. Cette acceptation de la quantification des surfaces comme l'alpha et l’oméga de la connaissance nous a amené au Mécanisme et au Matérialisme, et a donné aux prêtres de cette soi-disant science absurdement limitée un contrôle exorbitant et totalement immérité sur nos vies.

René Guénon nous dit que dans ces temps 'modernes', la Vérité métaphysique primordiale a été perdue et remplacée par l'utilité et la convenance. La science n'est plus une pure recherche de vérité mais l'esclave du commerce et de l'industrie. Elle est devenue la servante de nos désirs de consommation et elle dépend pour sa survie des résultats de rentabilité.

Atrophiés

Au lieu de tenir ces larbins à la solde de l'industrie en haute estime et leur laisser le champ libre pour dicter l'atmosphère de notre existence, ces malheureux aveuglés par la science devraient être vus pour ce qu'ils sont – des êtres dont la capacité accordée par Dieu de percevoir ce qui réside au-delà des cinq sens s'est atrophiée, s'est progressivement éteinte, et est aujourd'hui morte et enterrée !

Comme des enfants obstinés qui se disputent pour attirer l'attention des parents, ces prêtres de la science sont devenus si aveugles qu'ils sont incapables d'envisager toute idée en dehors de leur territoire égotique. Ils semblent avoir perdu l'aptitude à penser autrement.

Mesurer ce qui peut être enregistré par les cinq sens, au nom de la science moderne, peut en fait continuer ad nauseam ; mais le faire nous entraîne sur le terrain glissant de l'amnésie – et ne reflète en aucune manière la totalité de l'existence.

La quantification du monde matériel sans compréhension des Royaumes Invisibles qui le soutiennent, la réelle source en fait de cette apparente solidité, est la voie de dégénérescence vers la conclusion catastrophique de ce cycle de temps, le Kali Yuga, notre ère actuelle de conflit et de confusion.

C'est un univers de polarité et en tant qu'hologramme temporel illusoire, notre univers n'existe que grâce aux forces positives et négatives qui le maintiennent dans le temps et l'espace. Ce qui veut dire qu'avec la Lumière, il y a aussi son corollaire – l'Ombre ou le démoniaque. Dans les premiers cycles du temps la Lumière est manifestée et pleinement visible, alors que l'Ombre est dissimulée, cachée, en dessous, toujours présente à accomplir son travail, mais non apparente.

En traversant les quatre cycles du temps, l'Ombre commence à émerger et à se révéler – alors que la Lumière se retire. En arrivant au Kali Yuga (notre cycle ou ère actuelle), la Lumière s'est voilée, et l'Ombre commence à dominer. Au moment le plus sombre du Kali Yuga – qui a démarré en 1939 avec la fission atomique – l'Ombre gouverne et le Bien, bien que toujours parmi nous, est difficile à trouver.

Interférences inattendues

Un élément de la domination des tyrans de l'Ombre dans le Kali Yuga est l'entrée d'entités dans le plan en trois dimensions de notre monde.

Dans le chapitre "Fissures de la Grande Muraille" du livre de René Guénon, "Le règne de la quantité et les signes des temps", l'auteur avertissait que notre monde était sous la menace de ce qu'il nommait des interférences inattendues. Comme nous sommes venus à accepter la matière comme seule réalité, indiquant que la solidification du monde a progressé, nous nous sommes rapprochés des limites de cette solidification. Et comme le monde ne peut jamais devenir un système complètement fermé, ce que Guénon appelle fissures s'est produit dans la barrière protectrice qui entoure notre monde. Cette barrière protectrice est connue en métaphysique comme la "Grande Muraille" et elle est là pour nous protéger.

Quand j'ai lu pour la première fois l'idée de fissures qui se forment dans la Grande Muraille, ce qui m'est venu immédiatement à l'esprit, ce fut la tristement célèbre expérience de Montauk. Ceux parmi vous qui sont familiers de cette histoire se souviendront que lorsqu'une déformation du temps a été réalisée avec des émissions de fréquence de type Tesla, il y a eu une déchirure dans l'espace temps et ce qui protège la planète en 3 dimensions d'envahisseurs étrangers, ceux que j'appelle des "poux de l'astral", a été ouvert. On a rapporté qu'à travers cette déchirure de nombreux envahisseurs – amicaux ou non – se sont glissés dans cette dimension. L'augmentation des observations et des enlèvements pourrait être envisagée comme preuve.

Guénon souligne que la Grande Muraille est, selon ses propres termes, une coquille et en tant que telle non seulement refoule les énergies afin de nous protéger, elle sert aussi de limitation, de contenant. Ce qui peut expliquer pourquoi certains ont dit que la planète terre tridimensionnelle est sous une sorte de quarantaine. A-t-il existé une époque durant laquelle les envahisseurs étaient supposés ne pas interférer avec la planète et notre conscience – peut-être conformément à la loi de non-interférence ? Cet accord a-t-il été récemment rompu ? Cette limitation formelle et prétendument 'légale' touche-t-elle à sa fin ?

Comme le dit Guénon, la Grande Muraille existe pour faire en sorte que nous soyons protégés des attaques ennemies par en dessous. Je suppose que cela implique que bon nombre de ces entités ne sont pas particulièrement évoluées et peuvent posséder une conscience maléfique.

Il semble que dans les précédents cycles de temps avant l'actuelle solidification du monde existaient des ouvertures au sommet de cette coquille protectrice qui nous permettaient de communiquer avec les royaumes supérieurs. Cette communication était voulue par les anciens centres spirituels groupés partout autour de la planète qui fonctionnaient comme des portails temporels. La plupart sont aujourd'hui abandonnés et ont été intentionnellement repris par l'Ombre, ce qui lui permet de se nourrir des fréquences résiduelles créées autrefois. Réfléchissez au fait que de nombreux sites autrefois sacrés sont au centre de guerres en cours et de la détresse humaine.

Une acceptation actuelle des doctrines du matérialisme et du consumérisme nous autorise à ne croire qu'à ce qui nous parvient par l'intermédiaire des cinq sens. Notre manière de penser limitée nous a coupé de la communication avec les domaines supérieurs plus évolués et de l'accès aux royaumes supérieurs maintenant que ces centres sacrés sont fermés. Plus que jamais auparavant, nous sommes livrés à nous-mêmes ! Notre refuge est intérieur.

Si nous pouvons par nos efforts personnels accéder et nous unir au Dieu qui demeure au cœur de chacun, nous serons alors capables d'agir de manière à améliorer le bien-être du monde que nous avons créé, avant d'oublier notre Source réelle. Nous deviendrons unité, intégrés dans la Sagesse-Connaissance des principes métaphysiques primordiaux qui ont toujours été le seul support de toutes les particules manifestées et 'non-manifestées' (invisibles à notre dispositif actuel des cinq sens) et de toutes les structures de l'univers.

Traduit par Hélios

Pour lire le chapitre 25 extrait du livre de Guénon : http://www.sendspace.com/file/tytj7k
Il se trouve à la page 121 (il vous faudra télécharger le PDF en cliquant sur le rectangle bleu).

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