30 juin 2014

Survivre au chao : vague de fermetures de bureaux de police par manque de moyens...

Un projet sensible est en cours : la fermeture de bureaux de police dans le Nord en 2015. Selon le syndicat majoritaire Unité-SGP Police FO, Lille, Roubaix, Tourcoing, Ronchin, Faches-Thumesnil et Hellemmes sont concernés dans la métropole.
 
« Tout est ficelé. » Thierry Depuyt, secrétaire zonal d’Unité-SGP Police FO, syndicat majoritaire, l’affirme : une flopée de bureaux de police de la métropole fermeront « début 2015 ». Le syndicaliste en dresse l’inventaire : « Deux à Lille (Lille-Sud et Faubourg-de-Béthune), un à Hellemmes, trois à Roubaix (Épeule, Alma, Potennerie), un à Tourcoing (Orions), un à Ronchin et un à Faches-Thumesnil. » Selon lui, d’autres sites pourraient s’ajouter. « C’est une réorganisation départementale. Ce n’est pas une politique nationale. Elle émane de la direction de la sécurité publique du Nord, qui l’a soumise à la préfecture. »

« En gestation depuis longtemps »

L’information n’est pas officielle, mais fuite publiquement (lire ci-dessous). « Le projet est en gestation depuis longtemps. Le directeur de la sécurité publique du Nord consulte des élus pour les préparer », indique Thierry Depuyt. Une opération de déminage car le sujet est brûlant.

« La motivation première est financière, dans un contexte budgétaire difficile. Comme nous sommes locataires d’un certain nombre de bureaux de police, en les fermant, on fait des économies. »

La réaffectation des agents concernés pourrait aussi mettre plus de patrouilles sur le terrain, là où nombre d’entre eux sont aujourd’hui confinés à de l’administratif. « C’est l’intérêt que l’on va présenter aux mairies. Mais on ne va pas récupérer des mille et des cents de fonctionnaires », estime le syndicaliste.

Forces plus importantes

Car il n’y a plus grand monde dans la plupart de ces locaux. « Beaucoup avaient ouvert à l’époque de la police de proximité. Des moyens et personnels avaient été mis. Mais les effectifs ont fondu ces dernières années. On est au bout du bout. Dans plusieurs bureaux, qui ne sont plus ouverts tous les jours, il n’y a que deux ou trois policiers accueillant le public et traitant des dossiers. On se recentre sur de gros commissariats. »

Quelques postes (Lille-Sud, Alma…) disposent de forces plus importantes. « De vingt à trente policiers y sont encore. Ils ne sont pas favorables à fermer. L’activité est soutenue. Il ne faut pas délaisser ces quartiers difficiles. On est un service public, pas une entreprise. »

Sollicitées, la préfecture et la police du Nord n’ont pas voulu s’exprimer.

Frédéric Marchand, maire d’Hellemmes : « Je préfère qu’il y ait des policiers dans la rue »

Vous avez été interrogé lors du dernier conseil communal sur la possible fermeture du commissariat d’Hellemmes. Qu’en est-il exactement ?

« Je n’ai été saisi par aucune autorité de la police nationale sur cette question mais, comme tous les maires de la métropole, j’ai entendu parler de la réorganisation des services de la police nationale (laquelle réorganisation passe par la fermeture de certains commissariats). »

Et si on vous annonçait la fermeture du commissariat d’Hellemmes, comment réagiriez-vous ?

« Je fais partie de ces maires qui préfèrent qu’il y ait des policiers dans la rue plutôt que dans les commissariats. Mais je sais aussi que, pour un tas de démarches comme les dépôts de plainte, c’est également important d’avoir des commissariats de proximité. »

À Haubourdin, on mutualise les locaux entre polices nationale et municipale. Vous en pensez quoi ?

« C’est une expérience qui est intéressante à regarder et qui pourrait s’appliquer dans la situation hellemmoise. »

Source

Paul : misère ordinaire, les citoyens vont devoir s'organiser...

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