14 novembre 2014

Mort de R. Fraisse : "un travail de tueur"

"Lancer une grenade offensive sur des civils n'est pas un acte de policier ou de gendarme. C'est un travail de tueur. Ceux qui prétendent le contraire confondent l'administration et la mafia." Telle est la conclusion du communiqué du syndicat SUD-Intérieur, qui représente une partie des fonctionnaires en poste Place Beauveau.

Déchargeant le gendarme mis en cause au début de l'enquête sur la mort du militant écologiste, l'organisation représentative attaque la hiérarchie, qui, elle, serait responsable du décès tragique du jeune homme. Pour le syndicat, il s'agit d'une mort "politique" qui trouve son origine dans le refus de débattre - en général et cette fois à propos de la légitimité du barrage de Sivens - de la part du gouvernement.

"Résultats minables"

SUD-Intérieur attaque également la politique du ministère de l'Intérieur et les méthodes de la hiérarchie policière. Selon le syndicat, aujourd'hui, les policiers du renseignement n'effectuent plus le travail de terrain qui permettrait de connaître en amont d'éventuelles actions radicales de groupuscules, et surtout de les empêcher. Les décideurs institutionnels préfèrent, selon le syndicat, "la mise sous surveillance numérique systématique des populations - pour des raisons d'économies budgétaires - qui a fait que la police a dérivé vers des enquêtes aux heures de bureau avec Excel et des fadettes, plutôt qu'avec des sources humaines, avec des résultats minables. Parce que mettre tout le monde derrière un ordinateur permet de mieux contrôler ceux qui surveillent et coûte beaucoup moins cher. De vraies police et gendarmerie qui savent infiltrer des milieux dangereux demandent aussi que les millions d'euros de frais d'enquêtes soient réellement affectés aux enquêtes plutôt que de finir dans la poche de quelques hiérarques négligeant le service public, comme l'affaire Guéant l'a révélé."

Le ministre de l'Intérieur doit prendre la parole en milieu de semaine au sujet de l'enquête interne diligentée par ses services sur la mort de Rémi Fraisse.

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