21 janvier 2015

Maroc, la police n'est pas "Charlie" !


Nouvelle interpellation dans les milieux présumés convertis au christianisme. La police de Fès a interrogé pendant onze heures, un jeune homme en possession d’une Bible. S’il s’avère que le jeune entrepreneur a tenté de diffuser le christianisme auprès d’autres Marocains, il tombera alors sous la coupe de l’article 220 du code pénal. Un texte qui prévoit de «6 mois à 3 ans de prison et d’une amende de 100 à 500 dirhams» pour « quiconque emploie des moyens de séduction dans le but d’ébranler la foi d’un musulman ou de le convertir à une autre religion, soit en exploitant sa faiblesse ou ses besoins, soit en utilisant à ces fins des établissements d’enseignement, de santé, des asiles ou des orphelinats ».

Faute de preuves accusant M.B, la justice ne s’est pas encore saisie de cette affaire. Néanmoins l’option de juger le jeune homme demeure toujours envisageable. Elle est, d’ailleurs, suspendue aux conclusions de l’enquête que mène la police de Béni Mellal.

Dimanche après-midi à la gare ferroviaire de Fès, les services de la sûreté ont procédé à l’interpellation d’un jeune homme, originaire de Béni Mellal, soupçonné s’être converti au christianisme. Une fouille dans sa valise a permis l’identification d’une Bible et de quelques livres religieux chrétiens.


Une fois au siège de la préfecture de police à Fès, les questions des enquêteurs ont porté essentiellement sur les raisons des fréquents déplacements de M.B dans la capitale spirituelle du royaume, pourtant entrepreneur, et les personnes qu’il y rencontrent. Ce qui laisse entendre que l’homme faisait, auparavant, l’objet d’une surveillance particulière de la part de la police.

L’interrogatoire a duré onze heures, indique un média local, avant que le prévenu ne soit libéré vers une heure de la matinée du lundi et décide immédiatement de retourner à Béni Mellal.
Cette nouvelle arrestation dans les rangs de Marocains présumés convertis au christianisme a été vivement condamnée par la section locale de l’AMDH à Fès qui a suivi le dossier depuis le début, la qualifiant d’ « arbitraire » et de « violation des droits de M.B à la libre circulation et au choix de sa religion ».

yabiladi
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