18 février 2015

Dissolution du groupe dirigé par Nigel Farage au Parlement européen

Déjà en 2010, il se sort in-extrémiste d'un crash d’hélicoptère

Le groupe eurosceptique « Europe de la liberté et de la démocratie directe », créé à l’initiative du président du parti britannique UKIP, a été dissous.

Formé en juin 2014 à la suite des élections européennes, il regroupait 48 députés de 6 partis, issus de 7 pays :

24 de l’UKIP (Royaume-Uni)
17 du Mouvement 5 étoiles (Italie)
2 Démocrates suédois (Suède)
1 de l’Union des paysans de Lettonie (Lettonie)
1 du Parti des citoyens libres (République tchèque)
1 indépendant (Joëlle Bergeron, ex-FN)
2 de Ordre et justice (Lituanie)

La défection d’un seul de ces membres, la lettone Iveta Grigule de l’Union des paysans de Lettonie, a suffit à la désintégration du groupe (la règle d’avoir des représentants venant de 7 pays différents n’étant plus respectée).

Europe de la liberté et de la démocratie directe accuse le président du groupe PPE, Manfred Weber, et le président du Parlement européen, Martin Schulz, d’avoir proposé un arrangement à Mme Grigule : son départ du groupe eurosceptique en échangé de la présidence de la délégation parlementaire pour l’Asie mineure (Kazakhstan, Kirghizistan, Ouzbékistan, Tadjikistan, Turkménistan et Mongolie).

Nigel Farage n’a pas tardé à faire connaître son mécontentement :

« Mme Gridule a signé sa lettre de démission ce matin dans le bureau de M. Schulz. Si nous comprenons bien ce qui s’est passé, M. Schulz serait plus à sa place comme président d’un Parlement dans une République bananière ! »

Le dirigeant du UKIP et Beppe Grillo, le chef du Mouvement 5 Étoiles, avaient réussi leur pari de constituer un groupe au Parlement européen, contrairement au Front national avec lequel ils avaient refuser de négocier. Désormais M. Farage et les autres membres de son groupe devront siéger aux côtés de Marine le Pen et des 23 eurodéputés frontistes au sein des non-inscrits (100 élus), devront partager le temps de parole avec eux et dire adieu à 4 millions d’euros de budget.

 
Le PPE (dont fait partie notamment l’UMP et l’UDI) s’est rejoui du succès de sa petite manipulation en tweetant :

« Première défaite pour les Eurosceptiques ! Le groupe EFDD disparaît avec le départ de la lettone Iveta Grigule »

Dans ce contexte et afin que leur présence ne relève pas du témoignage, certains éléments du groupe dissout pourraient être tentés de rejoindre une alliance composée du Vlaams Belang belge, de la Ligue du Nord italienne, du FPÖ autrichien, du Parti de la liberté néerlandais et du Front national français. Ainsi, les conditions pour la création d’un groupe seraient respectées et ce nouveau groupe, probablement dirigé par Marine Le Pen, confirmerait le pronostic de l’eurodéputé et vice-président du FN, Florian Philippot, qui ne donnait pas longtemps au groupe de M. Farage pour disparaître car « fait dans la précipitation » et « ne tenant pas à grand-chose ». Il avait également assuré : « Nous aurons un groupe avant la fin de l’année. »

 
Le Parlement européen avant le départ d’Iveta Grigule

 
Le Parlement européen après le départ d’Iveta Grigule
 

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