16 mars 2015

La honte ! 70 ans après...

Après le refus de Barack Obama, ni Angela Merkel, ni David Cameron ne participeront à Moscou le 9 mai 2015 aux cérémonies de la Victoire de l’Union soviétique, sur l’Allemagne nazie...
François Hollande n’aurait pas encore pris sa décision...

Mars 1945, à l’Ouest, les forces alliées traversent le Rhin. En Italie, la Wehrmacht tient encore la Lombardie. A l’Est, l’Armée soviétique franchit l’Oder après avoir libéré Varsovie et Cracovie et la Hongrie.

Wikipédia fait le point sur les opérations militaires en ce pré printemps d’il y a 70 ans :

Sur le Front de l’Ouest, à la fin janvier, les Alliés ont contenu la contre-offensive des Ardennes. L’échec de la dernière offensive majeure des nazis à l’ouest achève d’épuiser les forces allemandes, les laissant mal armées pour résister aux assauts finaux des Alliés en Europe. Des pertes supplémentaires en Rhénanie finissent d’affaiblir la Wehrmacht, qui ne peut plus aligner que des éléments épars pour défendre la rive orientale du Rhin.

Sur le front de l’Est, la rupture du front de la Vistule et les échecs de la Wehrmacht en Hongrie contribuent à acculer davantage le Reich.

Ainsi, les succès soviétiques de l’hiver 1944-1945 incitent les responsables militaires du Reich à mettre en défense l’Oder, dernier grand obstacle naturel à l’Est de Berlin : l’un des proches de Hitler à l’OKW se montre favorable à la concentration de tous les moyens disponibles de la Wehrmacht sur le front oriental. Dix-huit divisions, ainsi qu’une majeure partie de l’armement lourd (blindés et artillerie lourde) et des moyens aériens, sont ainsi prélevées des fronts occidentaux et méridionaux pour être envoyée sur le front de l’Oder.

En ce printemps 45, il faut le dire, des tractations secrètes ont lieu en Suisse entre le maréchal allemand Kesselring, le n°3 de la SS, et Allan Dulles, le patron de l’OSS (la future CIA), par l’entremise de banquiers suisses et italiens, en vue de stopper la guerre à l’Ouest et retourner les forces alliées et allemandes contre l’Union soviétique...L’opération trahison tournera court : d’un côté, Roosevelt, comme de l’autre, Hitler, y feront obstacle.

Mais cette péripétie éclaire le choix ultérieur de la "guerre froide" contre l’URSS, décidée par les Etats-Unis, qui se déploiera dès 1947.

L’attitude prise aujourd’hui par les dirigeants des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne et de ...l’Allemagne de refuser d’honorer par leur présence les immenses sacrifices consentis pour la Victoire par les peuples soviétiques (plus de 20 millions de morts), leurs terres ravagées, leurs villes et leurs villages brûlés par milliers, cette attitude n’est pas simplement honteuse, elle est révisionniste, dans l’esprit hitlérien.

Car enfin, sans l’Armée rouge, ses 200 divisions sur le front de l’Est, leur offensive sur 2000kms de Stalingrad à Berlin, les Alliés auraient été incapables de débarquer à l’Ouest, et, donc de participer à la libération de la France.

Nous devons celle-ci d’abord aux Soviétiques.

Il faut le dire et le redire par simple vérité historique.

La parade du 9 mai sur la place Rouge

C’est si vrai que le général De Gaulle, en 1964, pour le vingtième anniversaire du débarquement en Normandie, refuse de participer aux cérémonies, déclarant alors : "Si vous croyez qu’ils sont venus pour nous libérer !"

Aujourd’hui, les infos laissent entendre que François Hollande "n’a pas encore pris sa décision" de se rendre ou pas à Moscou, le 9 mai prochain, pour représenter la France aux cérémonies du 70ème anniversaire de la victoire sur l’Allemagne nazie.

Une absence au plus haut niveau de notre pays serait, non seulement un affront infligé aux peuples de l’ancienne Union soviétique, aux Russes, aux Bielorusses et aux Ukrainiens d’abord, dont les terres ont été les plus ravagées, mais aussi aux milliers et aux milliers de combattants clandestins et Français libres, tombés dans le combat commun pour la libération de la France, et qui savaient la part prise par les soldats et partisans soviétiques.

Que madame Merkel ne célèbre pas les vainqueurs de Stalingrad, c’est un choix, mais que la France soit absente serait une honte !

Jean LEVY
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