27 mai 2015

Préparons-nous quand même à la guerre civile...

Avant d'exposer cette formidable hypocrisie officielle (en surface, « les banlieues sont une chance pour la France » ; et en douce, préparons-nous quand même à la guerre civile), reprenons quelques définitions et l'histoire de toute cette affaire.


Nos gouvernants les plus optimistes prétendent que les fameux « quartiers sensibles » sont d’aimables oasis de créativité et de vivre ensemble. Plus réalistes, d’autres parlent sombrement de « ghettos » et « d’apartheid ». Mais tous sont inquiets. Preuve : le gouvernement a récemment fait dresser, par divers services de police, une nomenclature précise de toutes ces zones de non-droit en France métropolitaine, que nous vous révélerons en exclusivité demain, pour les plus toxiques d’entre elles.

Mais avant d’exposer cette formidable hypocrisie officielle (en surface, « les banlieues sont une chance pour la France » ; et en douce, préparons-nous quand même à la guerre civile), reprenons quelques définitions et l’histoire de toute cette affaire.

Des ghettos, vraiment ? Voyons la définition que donne récemment le fort libéral The Economist des ghettos des États-Unis : « Des communautés traumatisées, coupées du monde, où des voyous tuent en toute impunité et où les habitants sont si terrifiés par les représailles qu’ils refusent de parler à la police. » Des quartiers meurtriers : les hommes noirs, qui forment 6 % de la population américaine, y sont 40 % des victimes d’assassinats. Ce taux d’homicides est sept fois supérieur à celui des hommes blancs ; il est inchangé depuis trente ans.

En sommes-nous là, en France, désormais ? En certains points du territoire métropolitain, oui, hélas. Début 2015 à Marseille, « les dealers font usage des kalachnikov en plein jour, à deux pas des écoles… Ils n’hésitent plus à sceller des alliances avec des gâchettes venues de l’Est, pour imposer leur loi » (Le Figaro, 5 mars 2015).

Une enfilade d’effarants échecs… cette massive criminalisation démontre l’écrasant échec d’une « politique de la ville », que depuis bientôt quarante ans vingt gouvernements successifs ont appliquée à l’aveuglette, arrosant de milliards des zones où le crime enflait à mesure. Le gouvernement lui-même l’avoue quand ses porte-parole déplorent en chœur « trois décennies de ghettoïsation rampante ».

Parmi les mesures plus récentes, qu’en est-il des « zones de sécurité prioritaires » (ZSP) ? Début 2015, le procureur de la République de Nice déplore qu’en 2014, « dans les quartiers niçois situés en ZSP, la délinquance a fortement progressé de +22,6 % ». Les policiers en charge d’autres ZSP font le même constat : leur présence n’a fait que « déplacer la ZSP dans les rues et quartiers limitrophes ».

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