17 juin 2015

La dénatalité est le fruit d’une ingénierie sociale

Une évolution ? La sexualité, c’est un package à deux volets. Le premier, c’est la sexualité ludique et le second, ce sont les bébés. Depuis que l’homme existe et jusqu’à peu, les deux étaient attachés ensembles, alors quand tu avais du sexe qui n’était pas contenu, tu avais toutes les chances d’avoir de la marmaille. Ça pouvait être oublié dans un échauffement de sang, mais le gars le savait, la fille le savait et ils respectaient généralement ces limites, car leur dépassement portait à conséquences. Et ces conséquences étaient sérieuses. Certains hommes fuyaient leurs responsabilités et disparaissaient dans la brume, alors que les jeunes filles devaient aller accoucher ailleurs et donner leur bébé à l’adoption pour ne pas y laisser leur réputation.

Ce qui était un drame individuel était aussi une épreuve de vie. Il y avait un choix à faire qu’ils ont fait consciemment. Une limite à ne pas franchir, dont ils se rapprochaient dangereusement. En finale, on se retrouvait avec deux classes d’individus. Ceux qui avaient franchi le rubicond et ceux qui ont pu se contenir. La différence entre les deux est le fruit de la guidance familiale. Respect, responsabilisation, les seuls outils à portée de main, étaient des valeurs qui faisaient la différence. Mais dans tous les cas, il y avait un bébé au bout.

Soudainement, une petite pilule venait tout changer. Depuis ce jour, la jeune fille n’a plus à porter le fardeau de ses actes et le jeune garçon n’a plus à envisager de responsabilité. La sexualité n’était plus un package à deux volets, elle dissociait le ludique du sérieux. Dans un cas, on se met, on jouit et après quelques minutes tout est passé, et on peut recommencer ici et là. L’autre est un bonheur qui ne prend oeuvre qu’après 20 ans d’efforts, de contrôle et d’obligations, mettant tout le reste en sourdine. Exit la morale qui l’a enseignée et particulièrement la morale religieuse qui était le dernier rempart, et qui du coup perdait le reste de son lustre et de son utilité. Le mariage n’avait rien de religieux. C’était là une convention sociale reconnue de tous, qui ajoutait une ancre supplémentaire au lustre du mariage et permettait d’éviter quelques dérapages de plus, ne serait-ce qu’en publiant largement la nouvelle. Tu es responsable de ce que tu plantes.

Aujourd’hui, le bébé ne vient plus avec une relation, il devient un choix délibéré dans une situation d’instabilité et de déséquilibre profond. Peu prennent ce choix. De là la dénatalité que nous vivons.

Mais cette petite pilule aura t’elle au moins eu un effet bénéfique sur la responsabilisation de nos jeunes? Jamais il n’y a eu autant de plaisirs égoïstes et sans lendemain. Jamais il n’y a eu autant de familles monoparentales. Jamais il n’y a eu autant de jeunes qui ne veulent pas d’enfants. Jamais il n’y a eu autant de femmes à la limite de leur horloge biologique s’éveillant soudainement au désir d’avoir des enfants. Jamais les hommes et les femmes n’ont eu autant de difficultés à s’établir en relation stable. Or dans une nation, dans une société, le désir d’enfanter est un indice du bonheur. Il est le goût de vivre, l’ingrédient d’une effervescence de tous les instants. Sans enfants, il ne reste que le cul ludique, qui ne vaut pas plus que le temps qui lui est consacré et les générations qui s’y perdent. Lorsque le cul ludique est entré dans les mœurs, il n’était plus qu’une luxure comme les autres.

Quelques années plus tard, personne ne parle de l’introduction de la pilule comme cause de dénatalité, alors qu’ils ouvrent les frontières à tout va, prétextant que cette dénatalité va affecter la croissance du pays, mais que l’immigration peut remédier à la situation. Au même moment la libération de la femme valorisait la carrière à tout prix, apportant une nouvelle classe de travailleurs à bas prix sur le marché du travail. Ils ont ouvert les commerces 7 jours par semaine, prétextant la croissance du pays, coupant du coup la masse de travailleurs occasionnels là où il en fallait. Nous ne pondons plus, il ne reste donc que l’immigration pour satisfaire les affamés de l’Empire.

La dénatalité est le fruit d’une ingénierie sociale.

PDC

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