08 février 2016

Des casseurs d'extrême gauche saccagent le centre-ville de Rennes


D'un côté une centaine de militants défilant à Calais, entourés de nombreuses forces de police, face à une presse venue en nombre. À la suite de cette manifestation anti-migrants interdite, cinq manifestants ont été interpellés et seront jugés en comparution immédiate dès lundi, à commencer par l'instigateur présumé de la manifestation, le général Piquemal, ancien patron de la Légion étrangère.

De l'autre, un défilé carnavalesque pour protester à la fois contre l'état d'urgence et le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Mais encore une fois, la manifestation censée être pacifique a été gâchée par une poignée de casseurs en fin d'après midi. Résultat : un centre-ville rennais saccagé, malgré une forte présence policière, étonnamment passive selon les riverains, et surtout chargée de sécuriser les bâtiments officiels, à commencer par l'hôtel de ville. Et aucune comparution immédiate. 
 
Un accès à la place de la mairie fortement protégé par les forces de polices, à la différence des rues du centre-ville rennais. © CITIZENSIDE/EMMANUEL BROSSIER

Un centre-ville ravagé


Bilan de la journée : « Les Rennais découvrent les dégâts, titre ce dimanche le quotidien Ouest France . » « La stupeur se mêle à l'incompréhension ce matin sur les visages des Rennais qui découvrent les vitrines taguées, parfois brisées, les slogans inscrits à la peinture sur le bitume et sur les murs des immeubles. » « Au final, cinq personnes ont été interpellées et placées en garde à vue pour des violences ou des dégradations, » explique Le Télégramme . En fin de journée, la maire de Rennes, Nathalie Appéré, a condamné « avec la plus grande fermeté les actes de violence et de vandalisme perpétrés ». De la place de la Mairie à l'esplanade de Gaulle, on ne compte plus les vitrines brisées, les distributeurs de billets ravagés, sans oublier des centaines de tags, constate 20 Minutes, photos à l'appui. Selon 20 Minutes, les forces de l'ordre ont encadré la manifestation,mais n'ont pu éviter les dégradations. « Pourquoi les CRS n'ont pas empêché ça ? Ils étaient pourtant nombreux », déplore une habitante du centre-ville.

« Aucune impunité », réclame Éric Ciotti

« Une mairie surprotégée, un hélicoptère tournoyant sans discontinuer au-dessus de la ville quand, en bas, des casseurs, mêlés aux manifestants contre l'aéroport Notre-Dame-des-Landes, venaient de commettre des dégradations importantes en profitant de l'étrange passivité des forces dites de l'ordre, ce que plusieurs commerçants et témoins m'ont confirmé, souvent mécontent, voire furieux ! » confie un Rennais désabusé sur Facebook. « Après les graves incidents de Rennes, combien d'arrestations de casseurs d'extrême gauche ? Rennes-Calais, deux poids, deux mesures ? s'insurge Éric Ciotti sur les réseaux sociaux. Face aux manifestations violentes, l'État se doit d'être neutre et impartial. Aucune impunité ne peut être tolérée ! » L'élu des Républicains s'interroger sur la différence de traitement, tant policier que judiciaire, entre les deux manifestations de ce samedi. Dimanche en fin de journée, c'est au tour de Guillaume Larrivé, député de l'Yonne et porte-parole Les Républicains, de se poser quasiment la même question : "pourquoi arrêter le général Piquemal à Calais et tolérer les casseurs à Rennes ?"

 
http://www.lepoint.fr/societe/rennes-calais-deux-poids-deux-mesures-07-02-2016-2016139_23.php

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