22 juin 2016

Faillite du pays


Faute de personnel, au 1er avril, il restait 7 300 peines en attente d'exécution au tribunal de Bobigny. La hiérarchie vient donc de demander à ses agents d'appliquer les peines de prison ferme en priorité.

Le tribunal de Bobigny, en Seine-Saint-Denis, subit de grands retards dans l'application des peines. Résultat, la période de prescription étant de dix-huit mois, des jugements n'auront (ou ne vont) ainsi jamais été appliqués, rapporte France Info.

Dans le détail, au 1er avril, 7 300 peines étaient, en effet, toujours en attente d'exécution dans la préfecture de Seine-Saint-Denis. Et entre septembre et décembre 2013, 33 peines (sursis, des mises à l'épreuve et des travaux d'intérêt général) ont été prescrites. Des chiffres édifiants listés dans une note adressée récemment aux agents du service de l'exécution des peines du tribunal. Une note leur demandant de privilégier les peines de prison ferme.

« Trois ans d'audiences à exécuter »Malgré cela, les choses ne devrait d'ailleurs pas aller en s'arrangeant, estime l'un des agents du service d'exécution des peines : « Je vais dire ça franchement, je ne pense pas que nous puissions avoir le temps de nous occuper des peines de 2014 si jamais nous devons prioriser les peines fermes, plus récentes », a lâché la fonctionnaire à France Bleu.

Pour rappel, le service d'exécution des peines de Bobigny était en grève la semaine dernière. Les agents demandaient, entre autres, que leurs effectifs soient doublés, pour passer de 8 à 16 agents. En attendant, un agent travaillant au tribunal (le deuxième de France) a confié à France Bleu qu'il lui restait « trois ans d'audiences à exécuter ».

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