28 juillet 2016

Nice : 3 militaires attaqués au couteau !


Les 3 hommes ont été agressés et blessés par un homme armé d’un couteau qui descendait du tramway.
Les trois militaires varois étaient en faction à hauteur des Arcades de la Place Masséna pour assurer la sécurité devant un centre communautaire juif dans le cadre du plan Vigipirate.
L'un d’eux a reçu un coup de couteau à la joue, le deuxième à la jambe, et le troisième plus légèrement au menton.

Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, et Bernard Cazeneuve, ministre de l'Intérieur, se sont rendus hier soir sur place.

Ils ont rencontré les militaires blessés avant de tenir une conférence de presse à la caserne Auvare.

Pour Jean-Yves Le Drian il s’agit d’ "une tentative d'assassinat préméditée".

A la demande de Christian Estrosi, Bernard Cazeneuve a assuré le maintien des effectifs militaires sur la ville de Nice.

Le suspect a été interpellé quelques minutes plus tard et placé en garde à vue.

Dénommé Moussa Coulibaly, l'homme d'origine malienne et âgé de 30 ans avait été contrôlé sans ticket de transport quelques minutes plus tôt dans le tramway de Nice.

Le suspect interpellé à Nice porte en effet le même patronyme que l'auteur de la sanglante prise d'otages de l'Hyper Cacher et de la tuerie de Montrouge de début janvier. Mais il n'a "" aucun lien avec Amédy Coulibaly.

Des perquisitions ont été menées à l'hôtel où il résidait à Nice ainsi qu'à son logement à Mantes-La-Jolie (78). Moussa Coulibalyétait connu des services de police et déjà condamné à six reprises mais n'avait jamais fait de prison.

Il avait été repéré mi-décembre par le service du renseignement territorial (SDRT) pour "prosélytisme agressif" dans sa salle de sport des Yvelines.

L'agresseur est apparu sur les radars de l'antiterrorisme ces derniers jours. Il avait "été refoulé la semaine dernière par les autorités turques" et "entendu à son retour" par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), selon une source proche de l'enquête.

Le parquet antiterroriste est saisit de l'enquête

L'agresseur est actuellement entendu par la police.

L'homme de 30 ans interpellé mardi après avoir agressé trois militaires en faction à Nice est originaire de la région parisienne. Il était suivi par les services de renseignements pour son comportement jugé "prosélyte".

L'homme interpellé mardi avec le long couteau avec lequel il a agressé les militaires niçois est âgé de trente ans et s'appelle Moussa Coulibaly. Malgré une homonymie de patronyme avec l'un des auteurs des attentats de janvier, il n'y aurait a priori aucun rapport entre les deux, insistent plusieurs sources proches de l'enquête. Jusqu'à la semaine dernière, Moussa Coulibaly vivait à Mantes-la-Jolie, chez ses parents. Une perquisition a d'ailleurs eu lieu mardi soir, dans un immeuble de huit étages du quartier sensible du Val Fourré. Sa mère, sa soeur et un de ses frères ont été emmenés par la police pour être entendus.

C'est précisément dans ce département des Yvelines que ce trentenaire avait été repéré au mois de décembre dernier, par des hommes du renseignement territorial, qui avaient relevé un comportement jugé "prosélyte", dans les douches d'une salle de sport. L'information avait été transmise à la Direction Générale de la Sécurité Intérieure, qui n'avait alors pas suffisamment de raisons, pour mettre durablement dans ses propres radars, Moussa Coulibaly. Mais la semaine dernière, la DGSI a reçu un coup de fil de la Police aux Frontières, qui l'a inquiétée. La PAF venait de déceler un départ suspect. Moussa Coulibaly avait commandé un billet d'avion au départ d'Ajaccio, à destination d'Istanbul, en passant par Nice, puis Rome. Un aller simple, orginellement sans retour, qui pouvait laisser pressentir un possible voyage vers la Syrie. Alertée, la DGSI a immédiatement fait le rapprochement avec le signalement qui lui avait été transmis quelques semaines auparavant par les services du renseignement territorial, et elle a donc prévenu les autorités turques, de ce passager suspect.

"J'ai vu une ombre, comme un éclair, se précipitait sur les militaires", Yossi un témoin de l'agression

Sur écoute

Ainsi, dès son arrivée à Istanbul, au soir du 28 janvier dernier, Moussa Coulibaly a été refoulé, et renvoyé en France. Les policiers de la DGSI l'attendaient, à l'aéroport de Nice, dans l'après-midi du 29 janvier. Classiquement, les hommes de la DGSI ont procédé à un entretien dit "administratif", mais jeudi dernier, ils n'avaient encore guère de charges, à l'encontre du futur agresseur des militaires de Nice. Aucune charge objectivement suffisante pour judiciariser sa situation. Ils ont donc décidé de mettre sur écoute, Moussa Coulibaly, qui s'est installé dans un hôtel niçois, proche du quartier de la gare, dès son retour de Turquie. Ils ont aussi suivi certains de ces déplacements, dans la ville. Et jusqu'à mardi, selon une source proche de l'enquête, Moussa Coulibaly n'aurait été en lien avec aucun réseau, ni aucune filière à Nice. Et rien dans son comportement, ne permettait apparemment de soupçonner un tel passage à l'acte, à l'encontre de militaires.

Quant au deuxième homme interpellé mardi, après l'agression des militaires, son lien n'est à ce stade toujours pas établi avec Moussa Coulibaly. On sait juste qu'ils ont été vus ensemble, dans un tramway, avant l'agression. Mais, les enquêteurs restent pour l'instant prudents sur l'implication de ce deuxième homme dans l'agression des militaires. Militaires qui sont sortis de l'hôpital. Et qui ont reçu mardi soir la visite du ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, et du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian.

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