28 août 2016

Différences entre Patriotisme et Nationalisme

 
Contrairement à ce que disait le gauchiste Romain Gary: « Le patriotisme, c’est d’abord l’amour des siens, le nationalisme, c’est d’abord la haine des autres. », le nationalisme n’est pas la haine des pays étrangers mais l’amour et le respect de ses traditions, de son identité, de son pays, ce qui va plus loin que le patriotisme, qui n’est en gros que la défense des frontières physiques. Beaucoup de personnes font la confusion entre les 2 et se prétendent nationalistes ou patriotes sans en connaitre la véritable signification, notamment en politique. Pour mieux comprendre la différence entre ces concepts, loin des préjugés habituels, le mieux est de connaitre ce qu’en disent les nationalistes d’hier et d’aujourd’hui. 
 

♦♦♦

Le Nationalisme se définit comme : 

L’ensemble des principes qui ont constitué la nation et lui permettent de se maintenir incorrompue dans ses caractéristiques nationales qui font ce qu’elle est.

Le nationalisme s’oppose donc à tout ce qui tendrait à défaire la nation, tels les idéologies qui la nient : les séparatismes et, bien sûr, le mondialisme qui s’en sert.

Le nationalisme n’a donc rien à voir avec le « Jacobinisme » contrairement à ce que croient certains.

Adam Weishaupt, créateur de la secte maçonnique des Illuminés de Bavière, avait parfaitement compris la différence essentielle entres ces deux concepts, lui qui désignait comme adversaires de leur Internationalisme maçonnique, ceux qu’il appelait les Nationalistes ou partisans de l’Amour national qu’il opposait aux partisans de l’Amour général, les ancêtres de nos mondialistes d’aujourd’hui, dont il était.

Ce n’est pas parce que les Jacobins appelaient à « défendre la Nation en danger », qu’il faut les prendre pour des « nationalistes » !

La Nation qu’ils défendaient n’était pas la même, mais une Nation abstraite issue de la vision internationaliste, idéologique des Lumières, qui aboutit à la République Universelle.

Non seulement la Nation idéologique des Jacobins n’a plus rien à voir avec la défense de la Nation Héritage, mais elle s’y oppose et tend à le détruire.
***

À la différence du PATRIOTISME qui s’attache à défendre l’intégrité du sol national en cas d’invasion lors d’une guerre, le NATIONALISME lui, s’attache à la défense de l’héritage intellectuel, moral, politique, religieux et artistique, qui définit le génie national et fait qu’une nation est différente de toute autre, de même qu’un individu est différent de tout autre, avec sa personnalité propre.

Ces deux concepts sont complémentaires, mais peuvent amener à des attitudes différentes en cas de guerre idéologique comme lors de la IIème Guerre Mondiale :

– Ceux qui n’ont vu que l’invasion du territoire, ont rejoint De Gaulle sous la coupe des démocraties anglo-saxonnes et des lobbies qui avaient poussé la IIIème République, à la déclaration de guerre à l’Allemagne, sans y être préparée.

– Ceux qui avaient compris que, si la France avait été envahie physiquement, c’est qu’auparavant une autre invasion, intellectuelle celle-là, l’avait désarmée et qu’avant toute reconquête, il fallait éliminer les faux principes qui l’avait affaiblie et les responsables de la déclaration de guerre.

Telle est l’origine de la guerre civile franco-française de 1940-1945, dont se sont servis nos ennemis : les grandes démocraties anglo-saxonnes œuvrant pour le compte de la ploutocratie cosmopolite mondialiste pour nous affaiblir en utilisant comme leurre, le patriotisme de façade du général De Gaulle.

Ce drame franco-français allait culminer avec la boucherie de la Libération-Épuration qui, sous une façade de « patriotisme », allait ramener au pouvoir, dans les fourgons de l’Étranger, les responsables de la Débâcle de 1940 et les lobbies qui avaient désarmé la France.

On voit aujourd’hui les conséquences désastreuses de cette politique.

***

Le NATIONALISME ne doit pas être confondu non plus avec le SÉPARATISME.

Trop souvent désigné du même nom par le monde politico-médiatique, les séparatismes des pays de notre ex-empire ainsi que ceux de la Corse, la Bretagne, le Pays basque, etc…, sont attisés par le mondialisme pour nous affaiblir et mieux nous imposer ses « diktats » politiques et économiques.

Le pseudo « droit des peuples à disposer d’eux mêmes » est une machine de guerre destinée à soulever les ambitions séparatistes au profit du mondialisme pour affaiblir la nation.

Tel est le but, aussi, de la RÉGIONALISATION, prélude à la création de l’Europe supra nationale des régions, imposée par la Communauté européenne et les différents gouvernements français, qu’ils soient de gauche ou de la droite gaullo-libérale.

Il résulte de cette démarche qu’une nation dépecée en régions, sera nettement moins puissante pour s’opposer aux menées mondialistes, la partie étant moins forte que le tout.

En d’autres termes : « L’union fait la force ».

En outre, incapable de gérer l’argent des Français, il s’agit d’une astuce du pouvoir pour alléger son fardeau financier en le transférant aux régions sans que pour autant les impôts nationaux soient abaissés.

Le citoyen est une nouvelle fois berné et son contrôle sur le pouvoir, déjà dérisoire, s’écarte davantage de lui, réduisant encore plus ses possibilités de sanctions.

Selon Philippe Ploncard d’Assac, Site d’Information des Cercles Nationalistes Français

♦♦♦

 

La Patrie se définit comme la « terre des pères » et le capital, l’héritage que nous laissent les aïeux, héritage matériel aussi bien que spirituel et moral. Elle est avant tout un sol, un territoire, un dessin sur une carte. Comme l’a dit Péguy, elle cette quantité de terre où l’on parle une langue, où peuvent régner des mœurs, un esprit, une âme, un culte. « Elle est cette portion de terre où une âme peut respirer » et où un peuple peut ne pas mourir.

Une patrie c’est tel territoire qu’ont transformé les générations humaines en le cultivant, en exploitant les carrières et les mines, en y construisant maisons, châteaux, usines, routes, hôpitaux, universités, mairies, palais de justice, cimetières, imprimeries, églises et cathédrales. « Une patrie, ce sont des champs, des murs, des tours et des maisons ; ce sont des autels et des tombeaux : (…) il n’y a rien au monde de plus concret . La patrie est donc le fruit de ce que l’histoire a accompli sur un peuple.

La Nation ne se conçoit pas sans cet héritage. Elle est l’ensemble des héritiers, ceux qui ont un lieu commun par la « naissance » (natus). C’est la communauté vivante des héritiers passés, présents et à venir. La nation implique une dimension de solidarité dans le temps et dans l’espace, la notion de communauté de destin. Si la Patrie désigne surtout l’héritage, la Nation désigne la communauté vivante des héritiers qui se transmettent et gèrent cet héritage, qu’est la Patrie.

On comprend ainsi la prévalence de la Nation sur la Patrie, du nationalisme sur le patriotisme, dans l’ordre des nécessités, car si perdre un territoire c’est perdre une partie du sol national et perdre des hommes, c’est perdre une partie du sang de la nation, par contre perdre l’idée nationale, c’est perdre l’âme même de la nation.

La nation pour Maurras « n’est pas une nuée, elle est la représentation en termes abstraits d’une forte réalité. Elle est le plus vaste des cercles communautaires qui soient (au temporel) solides et complets » . Elle existe même s’il n’y a pas unité de pensée ni de sentiments. On adhère à un parti, mais on naît d’une nation. « La nation passe avant tous les groupes de la nation. La défense du tout s’impose aux parties ».

A la différence de Barrès, Maurras ne se fait pas d’illusion sur les possibilités, d’une nation non organisée politiquement, de protéger l’héritage. « Les institutions sont l’armature des patries »…

D’après l’article de Civitas, Patrie, Nation, Etat.

♦♦♦

La distinction entre le Patriotisme et le Nationalisme, écrite par Charles Maurras :

Le « Patriotisme s’est toujours dit de la piété envers le sol national, la terre des ancêtres et, par extension naturelle, le territoire historique d’un peuple : la vertu qu’il désigne s’applique surtout à la défense du territoire contre l’Etranger. Comme le mot suppose une frontière déterminée, un Etat politique défini, il a quelque chose d’officiel et d’installé. (…) (Le) Nationalisme s’applique en effet, plutôt qu’à la Terre des Pères, aux Pères eux-mêmes, à leur sang et à leurs œuvres, à leur héritage moral et spirituel, plus encore que matériel. Le nationalisme est la sauvegarde due à tous ces trésors qui peuvent être menacés sans qu’une armée étrangère ait passé la frontière, sans que le territoire soit physiquement envahi. Il défend la nation contre l’Étranger de l’intérieur. »

Source

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.