29 août 2016

Rendez vous à Colombey…


Ils peuvent nous raconter ce qu’ils veulent, la canicule fin Août n’a rien d’exceptionnel, c’est déjà arrivé (la preuve: http://onefoutus.over-blog.fr/article-35028546.html ) et ça se reproduira forcément, vaut mieux ça qu’un tremblement de terre, comme on dit en Italie-Centrale. Sans compter que l’un des innombrables avantages compétitifs de notre époque réside dans l’avalanche d’explications techniques dispensées par les différents media, animations à l’appui, pour bien nous faire connaître les tenants et les aboutissants des phénomènes météorologiques. La météo apparaît sans doute comme l’unique champ de libre développement d’une information à la fois complète et objective. Dans ce monde de désinformation systématique ça fait tout drôle, d’autant qu’il se foutrait bien le doigt dans l’œil celui qui déclarerait cette transparence due à la parfaite innocuité de la pluie et du beau temps.
Prenez, en effet, le cas particulier de la présente vague de chaleur (dépêchez vous, c’est bientôt fini), eh bien figurez vous que nous la devons aux masses d’air en provenance du Maghreb. La circulation atmosphérique, à l’image de celle -hélas bien plus ancienne- de nos braves Envahisseurs, suit depuis quelques temps un trajet qui migre de l’Afrique du Nord vers l’Europe de l’Ouest. Voilà pourquoi le Parigot ou le Tourangeau moyens suent et suffoquent en dépit du caractère ordinairement tempéré de leurs habitats respectifs.
Cela dit, padamalgam, n’est-ce pas, n’en déduisons pas de manière hâtive que tout ce qui arrive de cette région du monde finit un jour ou l’autre par nous casser épouvantablement les couilles. Ce serait aller un peu vite en besogne et faire fi de… bon, là je ne trouve pas mais n’hésitez pas à chercher, avec un peu de pot vous dégotterez deux ou trois trucs sympa en provenance de là-bas dis… tiens, en même temps que je l’écris ça me revient: le couscous pardi! Et peut être aussi les jolies babouches en cuir brodé qui puent grave le vieux bouc. Voilà, vous voyez quand on accepte de se donner un peu de mal on y arrive! Maintenant, si vous voulez me faire dire que les nuisances l’emportent de manière incommensurable sur les agréments, bien sûr vous y parviendrez sans difficulté… et, pour me montrer tout à fait sincère, l’air chaud en comparaison du reste ce n’est, à mon humble avis, que roupie de sansonnet.

La chaleur, donc, et toute la palanquée d’incommodités fâcheuses provenant du même endroit, semble électriser quelque peu l’atmosphère de cette fin d’été. Je ne vous parle ni de ce qui se passe en Syrie où les Turcs font mine de s’en prendre à l’Etat Islamique pour, en réalité, cogner à bras raccourcis sur les Kurdes, ni même des empoignades étasuniennes autant qu’homériques entre Trumpettistes et Clintoféraires, mais bien de cet affrontement picrocholin en forme de gros psychodrame franchouille qu’il importe désormais d’appeler par son nom: la guerre du burkini.

Voilà où nous en sommes rendus! La mayonnaise montait depuis quelques jours, on voyait clairement sourdre de part et d’autre les arguments massue, les invectives, les imprécations, les atermoiements, les indignations, les appels au calme, les provocations, les résistances et les arrêtés municipaux, jusqu’à ce dernier Vendredi 15 heures, instant précis de la fin du suspense qui vit le Conseil d’État, tel la Pithye qui vient en mangeant, rendre enfin son oracle en référé lequel proscrit, comme il fallait s’y attendre, toute interdiction de ladite chasuble de trempage mouquéresque. Les Magistrats de la Haute Juridiction Administrative, lesquels disposent d’une quantité industrielle de tours dans leur sac, motivent leur décision par l’absence de trouble à l’ordre public. Moi je veux bien mais si les choses continuent à ce rythme ils vont en avoir des troubles à l’ordre public, les Sages du Palais Royal.
Tenez, au hasard, pas plus tard qu’hier soir sur une plage de la Baie des Anges, une bonne-femme soigneusement empaquetée sous un monticule d’étoffe noire -de loin on aurait juré une mahousse crotte de chien sur le tapis du salon- s’est vue courtoisement priée de quitter les lieux par la Police Municipale. Aussi sec, bien entendu, ça s’est mis à remuer sur les serviettes voisines, les uns invitant la burquette à désobéir, arguant de l’illégalité supposée de l’intervention flicaillère, les autres précisant en avoir plus que plein la musette de ces gens qui nous écrabouillent à grands coups de camion et qui viennent ensuite nous narguer au même endroit avec leurs démonstrations infectes d’arriération mentale. Il s’en fallut de peu que l’affaire ne virât à la bataille rangée, comme ce fut le cas, semble-t-il, en Corse ces jours derniers.

Mais bon, la question n’est pas là. Ce qui coince, manifestement, c’est la République et son incapacité congénitale à se dépêtrer de ses propres contradictions. Pour les mêmes raisons qui l’ont conduite à admettre sur son territoire en les incitant à croître et multiplier, des populations dont le simple bon sens révélait l’indéfectible inassimilabilité, elle voudrait maintenant, tout en douceur, transformer les intéressés en ce qu’ils ne sauraient être. Pas la peine de rappeler les propos de Charlot Gros-Pif rapportés en leur temps par Peyrefitte, genre « on voit clairement que ce ne seront jamais des Français » ou bien encore; « si nous les laissons s’implanter chez nous il faudra un jour rebaptiser mon village Colombey les Deux Mosquées », paroles hélas prophétiques que les successeurs du grand-homme s’empressèrent de passer par pertes et profits.
Avec ses idées bien arrêtées et sa prétention à dominer l’univers entier par la grâce de ses Valeurs, de ses Lumières, de sa Grande Révolution, de l’aura qui la nimbe en vertu du génie de ses Intellectuels rayonnants, tous morts, certes, mais inégalables dans les doctes leçons qu’ils administrèrent jadis à leurs contemporains ainsi qu’à la postérité tant qu’ils y étaient, Marianne ne cesse de tomber comme une andouille dans le piège qu’elle s’est tendu à elle même. Désormais embarrassée d’une protubérance musulmane qui ne cesse d’enfler et de grossir, la pauvrette ne sait comment la gérer autrement qu’en répétant à tire larigot tout en sautillant comme un cabri « laïcité, laïcité, laïcité… ». Qu’en ont ils donc à foutre, les Muz, de notre bien aimée laïcité, je vous le demande? Ils ont des idées simples, ces gens-là, ils obéissent à la loi de Dieu et à rien d’autre. Et comme, parmi différents commandements aisément compréhensibles, ladite loi leur prescrit la conquête, ils s’emploient avec ardeur à conquérir la France, laquelle présente de bon cœur son arrière-train tout en fournissant simultanément la vaseline afin de faciliter le boulot.
Parce qu’elle voit tout le monde pareil, la République prend ses désirs pour des réalités et persiste perinde ac cadaver à croire aveuglément en son dogme selon lequel toutes les composantes de l’humanité fonctionnent de façon identique, la bonté naturelle de l’homme prônée par ce couillon de Rousseau apparaissant insusceptible de la moindre remise en cause. Moyennant quoi nous nous retrouvons avec des centaines de milliers de musulmans fanatiques, tous plus ou moins citoyens français alors que le nom même de la France leur fout des allergies, et qui savent parfaitement exploiter l’invraisemblable naïveté républicaine dans le but avoué de niquer, jusqu’au plus profond, la République et les Céfrans qui la chérissent tant, ces bouffons! Et du coup tout est bon pour foutre le bordel à peu de frais. Le cas du burkini apparaît à cet égard absolument exemplaire et caractéristique.
Voilà un truc tout bête, un vêtement de bain qui ressemblerait presque, en un peu moins seyant peut être, à ceux que portaient nos arrière-grand-mères vers la fin de l’avant-dernier siècle. Cela dit, l’engin ne se désigne pas pour rien sous le vocable « burkini », vu qu’il rappelle assez bien quand même les bâches sous lesquelles se dissimulent les fatmas. En tout cas, au milieu des maillots de bains affriolants de nos nanas qu’ils comportent une pièce ou deux voire se réduisent à un string format confetti, le fourbi en question fait tache, choque, révulse et nous devient ce pourquoi il est conçu: une provocation caractérisée, un crachat dans nos gueules d’occidentaux dépravés, une façon éclatante de nous signifier l’appropriation de notre espace vital par les dévoués serviteurs d’Allah, dont le nombre ne cesse de croître en même temps que la puissance.
En réponse, nous autres républicains-laïcs que faisons nous…ben oui, nous donnons lourdement dans le panneau, nous interdisons! Ah, non mais, des fois! Et puis, bon, arrivés devant un Conseil d’État formaté aux idées de la gauche la plus acharnée à favoriser l’immigration de peuplement pour susciter la survenance de l’Homme Nouveau et faire rendre gorge au bourgeois ainsi qu’au prolo embourgeoisé , nous nous ramassons une gamelle de première; ils n’ont même pas besoin de forcer leur talent les Juges, après tout on a le droit de s’habiller comme on veut, même à la plage: on est en République, merde! Et le plus con c’est qu’ils ont raison!

Alors, pas vrai qu’il est superbe, le piège que nous nous sommes bricolé nous même, patiemment, depuis quarante ans, à grands coups de regroupement familial, de droit du sol, d’allocations familiales (y compris pour les polygames), de liberté, d’égalité, de fraternité, de laïcité, de padamalgam et de tout ce fatras d’idées préconçues à la mords moi le nœud. Maintenant nous voilà dans la nasse, avec l’air malin du « renard qu’une poule aurait pris », sans aucune échappatoire, parce que le piège, en réalité, c’est tout bonnement la République avec ses sacro-saintes valeurs! Ce ne sont donc ni les Sarko, ni les Juppé, ni les Fillon, ni les Lemaire, ni même hélas les Le Pen, qui nous en sortiront… tous républicains, les mecs, sans quoi point de salut! Vous savez, ce qui nous en extraira, du piège? La Charia, voilà tout! Avouez que dans le genre perspective charmante elle aurait pu trouver mieux la France Éternelle…mais il faut nous y faire! Allez, rendez vous dans quelques années à Colombey les Deux Mosquées!

Bon Dimanche sous l’aile protectrice de notre brave Répupu…

Et merde pour qui ne me lira pas.

NOURATIN

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.