29 septembre 2016

Taux négatifs



Si le Canard en est arrivé à parler des taux négatifs dans son numéro du 21 septembre 2016, cela veut dire que la panique s'est emparée à nouveau des états majors des banques françaises. Le fait même que le journal satirique en fasse sa "manchette" de "une" est révélateur. Pourtant dans le reste de la presse french, le sujet est encore assez tabou. D'abord parce que les journalistes n'y comprennent rien, et ensuite parce que ce n'est pas bon pour rester copain copain avec les annonceurs assureurs et banquiers.

Pourtant, aujourd'hui toute la presse devrait y consacrer au moins une page chaque semaine pour tenir les Français informés. Mais voilà, la presse a oublié ce que c'est que d'informer. Ceci vous explique pourquoi les ventes ont baissé de manière radicale en 2015 et 2016:

Les hebdos comme le Nouvel Observateur et les régionaux ont perdu 3,5% en moyenne. Les quotidiens nationaux ont perdu "2,3% sur les 7 premiers mois de l’année, davantage que la baisse de 1,4% sur l’ensemble de 2015". Libération "a perdu est passé d’une diffusion de 124.165 (en mai 2012) à 73.506 exemplaires (juillet 2016) selon les chiffres ACPM. Le Nouvel Obs est passé d’une diffusion de 503.371 en 2012 à 383.806 au premier trimestre 2016. Le quotidien le plus touché est de loin Libération (groupe SFR Média Draghi) dont les ventes ont chuté de 21,5%, à 73.506 exemplaires en moyenne par jour.

Sont également en baisse Le Parisien/Aujourd’hui en France, à -4,9% (341.000 exemplaires quotidiens en cumulé dont 209.000 pour Le Parisien), Le Figaro (-2,8%, 307.000 ex.), Le Monde (-1,8%, 267.000 ex.) et La Croix (-0,4%, 93.000 ex). Seuls titres en hausse, Les Echos (+1,2% à 127.000) et L’Equipe (+5% à 228.000). Dans la presse magazine, au premier semestre (comparé au 1er semestre 2015) c’est L’Express (groupe SFR Média) qui souffre le plus (-21%), avec des ventes en kiosque et des abonnements qui ont dégringolé malgré une nouvelle formule alors que les ventes numériques restent très faibles ... Dans la presse quotidienne régionale, les 67 titres recensés sont tous en recul, entre -0,5% et -9% sur un an (entre juillet 2015 et juin 2016). Le leader, Ouest France, a vu ses ventes baisser de 2,3% sur un an, à 688.000 exemplaires, Sud Ouest de -3,6%, La Voix du Nord de 4,6% et Le Parisien de -6%." Lire ici Le parisien. Merci à Mr Nichols.

Le souci est que les Français découvrent de plus en plus que leur presse papier classique, à quelques exceptions près, ne les informe plus... Normal quand les médias appartiennent à des banques et/ou à des marchands d'armes dépendant des commandes de l'Etat.

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