03 novembre 2016

Paris brûle-t-il ?

 
Rémy Buisine, journaliste, a été agressé le 2 novembre au soir après la manifestation des migrants. Selon lui, la crise migratoire s’aggrave dans la capitale française.

La crise migratoire s'aggrave à Paris depuis le démantèlement de la Jungle à Calais, a déclaré jeudi à Sputnik Rémy Buisine, le "périscopeur" de Nuit debout qui a été agressé mercredi lors d'une manifestation de migrants à proximité de la place Stalingrad à Paris.

« Il y a des tensions, parfois entre communautés, parfois des affrontements le soir (…) mais il y a des tensions régulières. Il y a une concentration de milliers de personnes sur des tous petits espaces (…) Une ville s'est installée dans une autre en plein cœur de Paris », a indiqué M. Buisine. Selon lui, beaucoup de migrants qui se trouvent actuellement à Paris viennent de Calais où le plus grand camp de réfugiés a été démantelé par les autorités lundi dernier.

« Ce qui est véridique, c'est que des migrants sont arrivés depuis Calais (malgré les annonces du gouvernement, ndlr). Certains migrants m'ont dit être venus en voiture de Calais (…). Certains sont venus quelques jours avant le démantèlement (…). Stalingrad est devenu un nouveau point de fixation », a annoncé le journaliste.

Le nombre des habitants locaux mécontents par la situation actuelle est en hausse. « Il n'y a jamais eu autant de monde qu'en ce moment (…). Les riverains sont excédés, entre colère et soutien (…). On sent une certaine colère monter. Je discute aussi avec les commerçants, l'ambiance ne donne pas envie aux gens de venir dans ce quartier-là », a-t-il ajouté. ​M. Buisine, qui est devenu célèbre grâce à ses reportages vidéos en direct depuis les lieux de rassemblement à Paris, s'est vu molester et s'est fait dérober son matériel par trois migrants.
L'agression s'est déroulée rapidement. ​« 30 secondes en tout et pour tout », a-t-il précisé. ​Selon lui, la tension monte et de telles agressions deviennent fréquentes pendant les rassemblements. « Un policier qui m'a pris en charge m'a dit que ce type d'agressions arrivait une dizaine de fois par jour », a noté le journaliste.

D'ailleurs, les migrants qui ont été évacués de Calais, pour être hébergés dans d'autres points d'accueil en France, ne veulent pas rester dans l'Hexagone, mais souhaitent passer outre-Manche. « Les migrants répartis en France, leur objectif pour certains c'est l'Angleterre, ils ne veulent pas rester en France. Eux, leur objectif est de remonter. Il est probable qu'un nouveau Calais arrive », a conclu Rémy Buisine.

Source

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.