31 janvier 2017

Frexit


« En Europe, nous, les 754 députés européens, nous faisons partie d’une supercaste de privilégiés ! Grâce à vos impôts nationaux, nous avons effectivement le privilège d’être rémunérés 6.200 € net par mois, avec des indemnités pour frais généraux (sans justificatifs) de 4.299 € par mois, un remboursement de nos frais de transport, une indemnité annuelle de voyage de 4.243 € et une indemnité journalière de 304 € selon notre présence au Parlement lors des sessions qui ont eu lieu une dizaine de fois par mois. Parfois, nous entrons dans le bâtiment du Parlement européen, nous signons la feuille de présence et nous ressortons aussi sec, sans avoir travaillé 1 seconde de la journée, comme l’a constaté le journaliste néerlandais Tom Staal ! Au total, nous touchons près de 15.000 € par mois, sans avoir à justifier d’un quelconque travail vis-à-vis des contribuables européens, qui sont pourtant obligés de nous payer ! Si c’est pas un privilège, ça !?

Nous avons légalisé l’existence de deux castes : les surhommes légaux, c’est-à-dire nous, avec nos collègues des pouvoirs judiciaires, législatifs et exécutifs nationaux et européens, qui dictons notre volonté aux sous-hommes légaux, les 99,99% restants.

Par ailleurs, nous disposons d’une enveloppe globale mensuelle pour payer nos collaborateurs de 21.209 €. Il arrive que nous engagions notre femme, notre mari ou un proche, pour empocher l’enveloppe, comme l’a déclaré le député européen néerlandais indépendant Daniël van der Stoep au journaliste précité. Notez, tout de même, qu’avec cet argent que nous vous volons – pardon, prélevons ! Ça passe mieux non ? , – nous payons des impôts, chère madame, cher monsieur, à hauteur de 12% ! Nous savons bien que, finalement, c’est vous qui les payez nos impôts, mais il faut bien sauver les apparences ! 12%, c’est pas beaucoup !? On peut les augmenter, mais alors on s’arrangera pour augmenter notre rémunération et récupérer d’un côté ce qu’on aura perdu de l’autre. Nous avons quand même bien le droit de faire respecter notre droit de propriété sur les revenus de notre dur labeur, non ?

Vous, en tant que contribuables de deuxième catégorie, vous n’avez trouvé personne que vous pouviez forcer à vous rémunérer ? C’est bien dommage et nous vous plaignons du fond du cœur ! Cependant, nous ne résistons pas à la joie d’ajouter qu’après un mandat de 5 (cinq) ans, nous touchons une pension de 1.250 € par mois à partir de 63 ans ! Et, surtout, que nous touchons 70% de notre dernier salaire en guise de retraite au bout de 15,5 années de travail parfois intense – je dis bien parfois, soyons honnêtes !

Puisque vous nous lisez toujours, pour compléter le tableau, nous pouvons encore vous dire que nous disposons au Parlement européen d’un restaurant 4 étoiles – pardon, une cantine ! Ça passe mieux aussi, non ? –, où nous pouvons manger et boire à volonté, et d’un parc de Mercedes avec chauffeurs pour faire des petites virées à Bruxelles, quand nous voulons et avec qui nous voulons !

Cerise sur le gâteau, le bureau du Parlement européen nous a concocté un projet de construction de « piscine ludique » pour 9,3 millions €. Mais bon, on va au moins attendre la fin des élections européennes de 2014 avant de le réaliser, des fois que les électeurs voudraient nous en tenir rigueur… Nous savons à quel point ils peuvent être râleurs, démagogues, opportunistes, populistes, poujadistes, extrémistes, ultralibéraux…

Comment ? Vous voudriez que les habitants de l’Europe puissent nous payer par des contributions entièrement libres ? Mais alors, nous serions à leur service ? »

— « Exactement, mesdames, messieurs les euro-députés, vous seriez alors effectivement à leur service ! »

— « Et si nous estimons qu’ils ne nous paient pas assez ? »

— « À vous de motiver vos prétentions salariales, comme n’importe quel travailleur européen ! »

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