28 mars 2017

45% des Français n’ont pas confiance en la justice


Selon un sondage Ifop pour le Club d’Iéna, une large part des Français n’ont pas confiance aujourd’hui dans la justice de notre pays, et 48% pensent qu’elle n’est pas indépendante.

Hier encore, Valeurs actuelles révélait le contenu d’un discours prononcé à huis-clos par Nicolas Sarkozy, au palais de justice de Paris. L’ancien président dénonçait l’influence néfaste du “pouvoir médiatique” sur la justice, qui juge avant les juges et condamne sans procès. Les résultats d’un sondage Ifop pour le Club d’Iéna, une association présidée par Louis Vogel, maire de Melun et ancien président de l'université Assas, qui “se donne pour mission de contribuer au débat politique français en apportant une perspective qui est trop peu présente : celle du droit et de la justice”, montrent que les Français ressentent également ce malaise par rapport aux institutions judiciaires françaises.

Les électeurs de droite sont les plus défiants

La première question posée début mars à l’échantillon représentatif de 1000 personnes est celle-ci : “D’une manière générale, diriez-vous que vous avez tout à fait confiance, plutôt confiance, plutôt pas confiance ou pas confiance du tout en la justice ?” 45% des sondés disent qu’ils n’ont pas confiance en la justice. En 2008, ils étaient 37%. L’augmentation est donc très significative. Peut-être l’affaire Fillon et les ennuis judiciaires de Marine Le Pen y sont-ils pour quelque chose : c’est à droite et au Front national que les électeurs sont les plus défiants.

Encore plus inquiétant, peut-être, est la remise en cause par les Français de l’indépendance de notre justice. François Fillon dénonce régulièrement le calendrier judiciaire et la célérité de la justice à son endroit, ainsi que les violations répétées du secret de l’instruction. Près d’un Français sur deux (48%) estime que la justice n’est pas indépendante du milieu politique. 63% des sondés pensent que notre système judiciaire fonctionne mal, 71% ajoutent que les juges n’ont pas les moyens nécessaires pour bien faire leur travail, et 63% sont favorables au renforcement des possibilités d’emprisonnement pour les mineurs délinquants. En 2008, ils n’étaient que 51% à souscrire à cette dernière proposition.

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