19 mars 2017

La grande hallucination collective


Beaucoup de gens se croient libres. C’est surtout parce qu’ils ne comprennent pas ce qu’est la liberté. La liberté c’est être propriétaire de soi-même. Qu’est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire que personne n’a le droit de prendre des décisions à votre place. Ça implique aussi que si vous désirez rester libre, vous devez, pour le meilleur ou pour le pire, prendre ces décisions par vous-même et en subir les conséquences autant qu’en récolter les bienfaits. Si vous abandonnez vos choix à une autre personne ou un groupe de personnes appelé «gouvernement», vous n’êtes plus libre, vous êtes dépendant. Vous ne gérez plus votre propre vie, elle est désormais la propriété de quelqu’un d’autre. Vous êtes désormais un esclave en quelque sorte et plus vous abandonnez de vos choix au gouvernement, moins vous serez libre. Est-ce vraiment ce que vous voulez ?

Au Québec, certains ne cessent de nous rabattre les oreilles avec l’idée que le «peuple» québécois devrait être «maitre de sa destinée», mais c’est vide de sens! Le mot «peuple» n’est qu’une abstraction pour représenter plusieurs personnes vivant dans un même espace et partageant certains traits. Vous pouvez voir et toucher les individus qui le composent, mais vous ne pouvez pas voir ni toucher le «peuple». Le peuple ne peut pas raisonner, ni réfléchir. Il ne peut pas agir à l’unisson. Il n’est donc responsable de rien et il n’est maître de rien non-plus. Mais que diriez-vous d’être maître de vous-mêmes plutôt? Pourquoi croyez-vous que vous serez plus libre si seulement le bon parti était au pouvoir et qu’une majorité mette une croix sur la case «oui» d’un référendum? Ou serez-vous libre le jour où vous pourrez dire que vous allez garder tout le fruit de votre travail et décider par vous-même quoi en faire plutôt que de laisser Justin Trudeau ou Philippe Couillard ou [insérez le chef de votre parti préféré ici.] décider comment le gaspiller dépenser pour vous?

Personne n’a de droit légitime de prendre ces décisions pour vous. Ce n’est qu’une illusion. Vous n’y consentez que parce qu’on vous dit que ça ne peut pas fonctionner autrement. Que parce que nous sommes méchants et cupides de nature, nous devons avoir des gens tout aussi méchants et cupides que nous mais qui, par la vertu d’avoir gagné un concours de popularité, se sont transformés en saints altruistes, pour nous protéger des autres personnes méchantes et cupides. En nous contrôlant pas la force et la coercition. Vous trouvez que ça a du sens vous? Moi pas! Je ne vois pas l’utilité d’avoir une bande d’individus qui me font les poches sous la contrainte sous prétexte de me fournir des services dont je n’ai pas nécessairement besoin et pour me protéger de d’autres bandes d’individus qui veulent me faire les poches sous la contrainte. Je veux seulement payer volontairement pour les services dont j’ai besoin.

La prémisse derrière la raison d’être du gouvernement est absurde. La seule chose qui différencie le gouvernement de la mafia est une croyance qu’on vous martèle depuis votre plus jeune âge: que le gouvernement représente une autorité légitime. Les pires atrocités de l’histoire on été commises par des despotes psychopathes simplement parce que ces millions d’individus ont eu l’hallucination collective de voir ces tyrans comme détenteurs d’une autorité légitime. Par eux-même, les Hitler, Staline, Mao, Pol Pot ou Pinochet n’auraient jamais pu causer tant de dommages. Ce n’est que cette petite croyance religieuse en leur autorité qui a fait que des millions les ont appuyés dans leur folie sanguinaire.

Ceux qui ne cessent de réclamer toujours plus de pouvoir pour le gouvernement peuvent être mus par de bonnes intentions, mais ils ne réalisent pas à quel point ce pouvoir est dangereux. Jusqu’au moment où, inévitablement, un tyran viendra retourner ce pouvoir contre eux. Alors il y aura des pleurs et des grincements de dents.

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