21 avril 2017

La gauche morale, l'extrême-gauche ou le syndrome de la vierge effarouchée


En son temps, le candidat Valery Giscard d’Estaing avait lancé au candidat Mitterrand son fameux : « vous n’avez pas le monopole du cœur… ». Mais depuis, la gauche a fait du chemin et s’arroge tous les monopoles, s’inclinant devant la CGT à qui elle soumet son autorisation de gouverner dans une mascarade pitoyable de « dialogue » social. On ampute, sans douleur et à la source, les français par un prélèvement abusif qui fait de la France le premier pays au monde en terme de pression fiscale – qui fait de tous les autres pays des « paradis fiscaux » en puissance -, mais le peuple se laisse tondre. Le gouvernement se propose de réformer le marché du travail, notamment en lui redonnant plus de liberté et de flexibilité afin de faciliter la création des entreprises et des embauches, puis il accouche, sous le contrôle de la rue, d’un arsenal de réglementations encore plus contraignantes. Et le peuple se tait. Je ne sais pas si le Général de Gaulle a vraiment dit que "les Français sont un peuple de race blanche", mais il a bien dit que « les français sont des veaux ». Et je rajouterais, mon Général, qu’ils sont devenus des moutons, qui portent au pouvoir ceux qui les tondent et les privent lentement, progressivement et sûrement de leur liberté, en payant de surcroit des impôts de plus en plus lourds. C’est la première fois que des esclaves rémunèrent leurs maîtres et sacrifient sciemment ainsi leur liberté en échange de sécurité (sociale). Heureusement, comme au temps des Romains, quand la plèbe oubliait sa condition en allant s’abrutir au jeu du Colisée, savamment offert par l'empereur, les français se rassemblent derrière les Bleus et la Française des Jeux… Derrière cette insouciance passagère, il y a pourtant un drame collectif qui se joue. En effet, rappelons-nous quand Manuel Valls, sur des accents de vierge effarouchée, s’est indigné sur le fait que le Front national est en passe de devenir le premier parti de France alors que le Parti socialiste, depuis François Mitterrand, a tout fait pour introduire le FN dans le jeu politique français afin d'empêcher la droite de venir au pouvoir et que la droite est tombée systématiquement dans ce piège diabolique. Pourtant, ceux qui me lisent savent bien que je ne suis pas tendre avec les thèses anti-libérales et populistes du parti de Marine Le Pen, mais cette dénonciation et diabolisation sentent trop les parfums de l'hypocrisie pour ne pas être dénoncées. Car, la gauche française moralisatrice a fait le lit du FN pour s’assurer et monopoliser tous les pouvoirs (culturel, médiatique et politique), en empêchant toute alliance entre la droite et le FN alors que la gauche ne s’interdit jamais des alliances de circonstances avec l'extrême-gauche tout en gouvernant de fait – au nom du dialogue social – avec les casseurs de la CGT. Et la droite la plus stupide du monde est tombée dans ce piège fatal. Il est un fait imparable : le FN progresse, et tous les partis populistes aussi, quand la gauche est au pouvoir ou quand la droite ne fait pas son travail... Parvenue au pouvoir, la gauche n'a jamais entrepris les réformes qui s'imposent à notre pays. Et si elle l’avait fait, soyez assuré que j’aurai applaudi des deux mains même si je ne partage pas les thèses du parti socialiste. Les réformes n’ayant été faites ni par la droite, ni par la gauche, il était naturel que les électeurs finissent par se retourner vers le FN, parti vierge de tout exercice du pouvoir, même si le FN ne fera jamais les réformes attendues considérant son programme économique dépassé et arriéré. Même Mélenchon se met à faire rêver les français. Comme quoi, les rêves de quelques-uns pourraient bien devenir le cauchemar des autres... C'est pourquoi ces incantations grotesques sont pour le moins choquantes : Manuel Valls a « peur que le pays se fracasse sur le FN » mais je pose une simple question : qui a conduit le navire France, depuis plus de trois décennies ? Qui a maintenu la barre vers l’iceberg pourtant longtemps annoncé sans jamais changer de direction alors que l’issue était fatale ? Quand je parlais de l'impasse française, je ne pensais pas (mais je le redoutais) si bien dire : nous avons eu le « choix » entre une droite qui a défailli, une gauche qui a menti et il reste un parti qui va nous trahir. Mais on me traitait de "déclinologue"... avant de me faire taire par les pires méthodes. Ce sont ceux qui ruinent le pays qui sont les traitres, pas ceux qui les dénoncent. Sur fond de crise économique structurelle, faute d’avoir pris les mesures qui s’imposent, nous assisterons maintenant à la faillite des institutions démocratiques car l’histoire montre que les crises financières sont toujours le prélude aux catastrophes politiques.

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