18 août 2017

Après les attentats en Espagne, la Pologne appelle l’UE à «fermer la porte» à l'immigration


Evoquant un «choc des civilisations», le ministre polonais de l’Intérieur a estimé que les terribles événements du 17 août n’auraient jamais pu avoir lieu en Pologne. Il a notamment mis en cause la politique migratoire de l'UE.

«Chez nous en Pologne, nous n’avons pas de communautés musulmanes, pas d’enclaves qui constituent une base naturelle pour le développement des terroristes islamistes. Nous faisons tout notre possible pour que notre pays soit en sécurité et ne voulons pas accueillir de migrants», a déclaré le ministre polonais de l’Intérieur Mariusz Blaszczak dans la soirée du 17 août, cité par l'agence de presse russe TASS. Il s'exprimait quelques heures après l'attentat en Catalogne qui avait fait 13 morts et plus de cent blessés.

Le ministre a estimé que ces événements tragiques résultaient du «choc des civilisations», en ajoutant qu’il n’y avait pas, selon lui, de façons efficaces de lutter contre ce phénomène. «La seule possibilité pour l’Europe est de fermer la porte», a conclu le ministre.

Mariusz Blaszczak avait déjà tenu des propos similaires après l’attaque terroriste à Londres, qui avait fait huit morts et des dizaines de blessés le 3 juin 2017. Il avait alors appelé l’Union européenne (UE) à changer de cap dans le domaine de l’immigration, en soulignant que la politique de multiculturalisme apportait «de mauvais fruits».

La Commission européenne a décidé en juin 2017 d’engager des procédures légales contre la Pologne, ainsi que contre la Hongrie et la République tchèque, pour leur refus catégorique d'accueillir des demandeurs d'asile dans le cadre du système de quotas décidé par Bruxelles. L'UE avait décidé, à l’automne 2015, de répartir sur deux ans 160 000 demandeurs d'asile depuis l'Italie et la Grèce vers le reste de l'Union, en partie en fonction de quotas contraignants fixés pour chaque pays. D'après ce plan, 7 000 personnes devaient être accueillies en Pologne, contre 1 600 en République tchèque et 1 300 en Hongrie.

Le 17 août, un van a foncé dans la foule à Barcelone, faisant 13 morts et une centaine de blessés. L'attaque a été revendiquée par Daesh. Peu de temps après, une autre voiture a fait sept blessés selon le même mode opératoire dans la station balnéaire de Cambrils, où la police a tué cinq «terroristes présumés».

Trois suspects de l'attentat de Barcelone ont été arrêtés par la police, mais le chauffeur serait toujours en fuite.

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