19 septembre 2017

Une centaine de caravanes repoussées par la population

La mobilisation de la population a été immédiate. Les gens du voyage ont fait demi-tour.
Ce dimanche soir, vers 19 h 30, une centaine de caravanes qui venaient de quitter Prémesques ont tenté de s’installer à Frelinghien. Face aux élus, aux habitants (une centaine), et aux tracteurs, ils ont finalement fait demi-tour.

« J’étais à la salle des fêtes, nous étions en train de ranger le matériel après l’exposition et en cinq minutes j’ai vu sept-huit caravanes s’installer sur les terrains de sport. » Il est 19 h 30. La première adjointe de Frelinghien, découvre dans la foulée une file d’une centaine de caravanes, ayant quitté en fin de journée les terrains privés de la ferme Huchette à Prémesques, qu’elles occupaient depuis quinze jours, et la gendarmerie.

« J’ai immédiatement pris ma voiture et je l’ai garée avec celle de la gendarmerie devant l’accès aux terrains. » Résultat : des caravanes tentent d’accéder aux terrains par un autre accès. Malgré l’intervention de la première adjointe, quelques caravanes y parviennent. Les autres sont quant à elles bloquées par la population sur les parkings. Michel Pacaux est immédiatement appelé. « Dès que j’ai appris la nouvelle, j’ai activé le réseau. » Le maire de Frelinghien depuis 1977 évoque ici « un partenariat discret » qui permet d’alerter des habitants volontaires, dont la plupart sont agriculteurs, en cas de coup dur dans le village.

La mobilisation de la population a été immédiate. Les gens du voyage ont fait demi-tour.

En quelques minutes seulement, tracteurs, bennes, agriculteurs, habitants et élus, au total ils étaient une centaine à faire barrage à la centaine de caravanes des gens du voyage. Après deux heures de négociations pendant lesquelles les esprits se sont parfois échauffés, le maire n’a pas plié. Les agriculteurs étaient même prêts à bloquer la route toute la nuit. Des bennes ont été installées au niveau des différents accès pour éviter une nouvelle tentative d’installation. Des Résultat : vers 21 h 30, l’ensemble de la communauté des gens du voyage avait rebroussé chemin.

Et Michel Pacaux s’en félicitait ce lundi. « Vous avez vu le temps qu’il fait, s’ils s’étaient installés, il n’y aurait plus de terrain. » Maire d’une commune de moins de 5 000 habitants il se dit fier de la solidarité dont ont fait preuve ses administrés. Et ne le cache pas : « s’il faut recommencer, on le fera. »

Anne-Charlotte Pannier

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