25 décembre 2017

Accident de Millas - Une mise en examen dans la précipitation

Photo prise par un automobiliste avant l'arrivée des secours
Déjà, une première question. Pourquoi est-ce le procureur de Marseille et non celui de Perpignan qui a été le premier chargé de l'enquête ? Avait-il une habilitation particulière ? Ou bien ce gouvernement veut-il s'assurer d'une meilleure partialité. Si c'est ça, c'est presque gagné pour les éléments à charge contre cette malheureuse conductrice... 

Déjà,...
Des traces retrouvées sous le phare avant droit du bus... à peu près à la même hauteur que les barrières, selon le procureur. Et il saute dessus !!! Ce que conteste formellement l'avocat de la conductrice. Pour info, ces phares sont très bas sur ce genre de véhicule (environ 0.70 cm contre 1.20 m pour les barrières), et à la hauteur du pare-choc... Analyse scientifique en cours pour vérifier si elles viennent d'une barrière ou non. 
 
Alors, levons quelques doutes. Oui, la barrière sur la droite a bien été pulvérisée. Mais pas que... C'est tout son mécanisme qui a aussi été embarqué par la violence du choc quand le car a été trainé sur le côté. Même les roues avant qui avaient déjà passé les rails ont embarqué tout le macadam laissant une profonde ornière à la place (voir photo du car)... Ce qui expliquerait mieux la trace relevée sur le coté droit de l'autocar. Quant au fait d'affirmer que cette barrière a été retrouvée baissée... Tout faux, Mr le Procureur... Pour preuve, une foule de photos et de témoignages qui affirment l'inverse. 

Chercher là la petite bête pour trouver un élément à charge à l'époque des smartphones est donc une hérésie. Mais on commence à être habitué ces dernières années. 
Le procureur -- un poste politisé je rappelle -- décide de son bureau qui aura tort ou raison. A charge ensuite pour les enquêteurs de réunir, trouver, ou même inventer si nécessaire des preuves pour faire corroborer les faits à cette fable judiciaire, afin de leur donner l'orientation souhaitée. 
J'en parle d'autant mieux que c'est aussi du vécu personnel en juillet 2011... Et s'il n'y avait que moi ! 

Difficile ensuite de contrer ce qui va donner une inflexion fatale à la procédure. Les magistrats, emprunts avant tout d'un esprit de collégialité et idéologisés, oseront rarement remettre en cause l'orientation prise.   

En attendant, la conductrice déjà dévastée vient d'être mise en examen pour homicide involontaire. Et ce malgré que de nombreux témoignages qui confirment sa déclaration (les barrières étaient levées au moment du passage du car).
Ce que aussi confirme cet internaute, https://www.facebook.com/profile.php?id=100007094958625 , témoin de l'accident -- il est arrivé juste après), et qui m'a envoyé personnellement deux photos prises juste après l'accident (mise à jour). 
https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10210680273946237&set=pcb.10210680279946387&type=3&theater
https://scontent-cdg2-1.xx.fbcdn.net/v/t34.0-12/25975413_2002213273358485_1614295253_n.jpg?oh=43094e12486ba7dcd245c5059177a3d0&oe=5A41FE37 

Il m'écrit le dimanche 24/12/2015 à 15h37 
"Bonjour,

J'étais sur les lieux de l'accident de millas quelque minute après le choc. 

Je vous transmet deux photos prise avec mon téléphone. Les secours n'étant pas encore arrivé sur place.

Je confirme que la barrière inverse étais bien relevé visible sur la photo. Et l'autre oui pulvérisé."
 
S'y ajoutera quelques jours plus tard une accusation contre la conductrice mise en examen et à laquelle on a retiré le permis de conduire. Soit le fait d'avoir conduit sous l'emprise d'antidépresseurs et anxiolytiques. Grave dans la mesure où une telle pharmacopée va du simple décontractant au plus puissant des narcoleptiques. Sur les notices explicatives, le patient est prévenu des risques éventuels. Mais il n'y a aucune interdiction de prendre le volant... Et je doute qu'un médecin sérieux aurait prescrit des médicaments puissants qui abolissent le discernement d'une conductrice de car scolaire sans y ajouter un certificat d'arrêt de maladie. 

Ce que dit la loi : "Le code de la route n’interdit pas la conduite sous antidépresseurs tant qu’elle n’est pas formellement déconseillée sur la notice du traitement et par votre médecin.

Les assureurs ne tiendront donc compte de ce paramètre en cas d’accident que si votre traitement vous interdisait de prendre le volant. Dans ce cas-là, vous n’aurez le droit à aucune indemnisation de votre assureur, et ce même si vous aviez souscrit à une garantie personnelle du conducteur quelle qu’elle soit." source : https://www.lolivier.fr/conduite-sous-antidepresseurs.html 
 
Quant à l'accusation qui circule à propos de la responsabilité de l'employeur, sachez qu'avec les lois sur le travail actuelles, il est quasiment impossible de mettre à pied ou de suspendre une personne dans un tel cas. Pas sans preuve tangible en tout cas !

Enfin, que cela ne nous fasse pas oublier le mauvais fonctionnement de ce passage à niveau, ni la mauvaise gestion des autorités dans ce drame. Enfin, que la mauvaise foi judiciaire ne doit pas prévaloir sur l'origine de cet accident. 
 
Allons, Monsieur le Préfet... Monsieur le Procureur, en refusant de voir la réalité qui accuse une défaillance des barrières, en faisant preuve d'une mauvaise foi tellement cumulée, vous faites honte à la France. Et vous assassinez la mémoire de ces malheureuses petites victime !!!  

Continuons !    

D'autres témoins révèlent aussi un mauvais fonctionnement du passage à niveau dans les jours qui ont précédé l'accident, etc... 

Une photo présentée aux journalistes et prise peu après l'arrivée des premiers secours révèle elle une barrière bien relevée... 

Le père d'un enfant témoigne : http://www.bfmtv.com/mediaplayer/video/accident-de-millas-le-pere-d-un-enfant-temoin-du-drame-raconte-1014283.html

C'est alors que les premières informations circulent sur internet et accusent des barrières relevées, surgissent de nombreux témoins, venus de nulle part et qui affirment le contraire... Une centaine dit-on... Regardez les photos, et restons sérieux. Ce lieu est très isolé... Qu'il y ait eu une centaine de personnes sur les lieux au moment de l'impact avec trois cars et environ trente élèves par car, c'est possible... Mais pas cent personnes contre !!! Restons sérieux. Sinon, c'est tuer ces pauvres petits anges une fois de plus. 

Le tachymètre de l'autocar donne de son côté une vitesse de 12 km/h juste avant le choc. Ce qui exclut un car arrêté sur les voies... Il ne mettrait normalement que 10 secondes à franchir ce passage à niveau. 

Ce qui soulève une autre question importante. Mais sous un angle très peu exploré. Le conducteur du TER, qui arrivait de la gauche, et dans un angle fermé, ce qui rend sa vue assez difficile voire impossible pour un chauffeur de car qui vient à peine de finir de tourner, prétend n'avoir cessé de klaxonner dès 800 m avant son arrivée sur le passage à niveau de l'accident. 
Est-ce une procédure normale si on fait confiance à ces barrières automatiques ? Ce qui devrait être. N'a t-il pas vu, plutôt, et de loin, le premier car s'engager déjà, et traverser -- ils étaient trois et le car accidenté est le second -- alors que les barrières auraient dû être fermées 50 secondes avant son passage ?... 
Je rappelle qu'il est difficile d'imaginer que le second car dont le tachymètre affichera 12 km/h au moment de l'accident ait mis tant de temps à traverser la voie ferrée, alors qu'il ne lui faut que 10 secondes à cette vitesse. Le TER circulait lui à 75 km/h au moment de l'impact pour une vitesse autorisée à 100 km/h. Qu'est-ce qui faisait qu'il ne circulait pas à la vitesse maximum autorisée ? Avait-il pris de l'avance, ou faisait-il preuve de plus de prudence à cause d'un risque de dernière heure ? Je précise que cette traversée est parsemée de plusieurs petits passages à niveau très peu fréquentés.
Personnellement, je pense qu'il a vu de loin le premier car traverser. Et qu'il a compris qu'il y avait un problème. Sauf que, il se gardera bien d'en parler... il s'est alors contenté de modifier sa vitesse habituelle, légèrement supérieure, et de klaxonner, alors qu'il aurait dû passer au ralenti ou carrément s'arrêter. Car il devient évident que les barrières n'ont pas fonctionné. Ensuite, d'autres conducteurs de train ont-ils remarqué le problème avant lui, et l'ont-ils signalé. Ce chauffeur -- qui n'a jamais été mis en garde à vue, ce qui révèle le caractère inéquitable de cette enquête -- n'a t-il pas fait le mauvais choix entre ses impératifs horaires et la sécurité à laquelle il est astreint en priorité ?            

Enfin, selon les sapeurs-pompiers, la barrière opposée était levée à leur arrivée... Et elle le restera.  Alors que le Parquet prétend le contraire. 

Les mensonges ou les versions relayées précipitamment par les médias les plus officiels semblent confirmer que l’État cherche à tout prix un bouc émissaire avant la fin de l'enquête... Et que la conductrice, blessée, traumatisée, fortement affaiblie psychologiquement, devient alors une proie parfaite. 
Cela ne vous rappelle pas l'affaire de la policière de Nice à laquelle le ministère de l'Intérieur lui avait fait demander d'effacer des bandes vidéo compromettantes ?

A suivre de très près, donc !

Quant à nous, comparons ce qui est comparable sur ces photos, avant et après l'accident.

Ce qu'on constate en plus :

C'est que l'avant du car, presque intact un mètre après la cabine, avait déjà franchi les rails avant d'être percuté juste derrière la cabine conducteur. Pour preuve, toute la chaussée arrachée dans sa partie goudronnée juste après la partie bétonnée qui soutient les rails. Ceci pouvant mieux expliquer les traces à droite du phare... 

Il s'avère aussi lors de la reconstitution ( lien vers vidéo : http://www.bfmtv.com/police-justice/millas-la-conductrice-du-car-mise-en-examen-pour-homicides-et-blessures-involontaires-par-imprudence-1332050.html )  que le car a à peine fini de tourner quand il s'engage sur la voie. Et ce car est long !!! L'avant est déjà sorti du passage des rails que l'arrière ne s'y est pas encore engagé.
Il est donc plus que probable que ce soit l'arrière du car, qui n'était pas encore complètement engagé, et qui aura été entrainé sur le côté par le train, qui ait pulvérisé dans sa glissade latérale cette barrière et tout son mécanisme (l'autre barrière, elle, n'a pas été touchée mais est restée ensuite en position verticale). 

Des témoignages d'usagers et de riverains font valoir un mauvais fonctionnement dans les jours qui ont précédé. Notamment un déclenchement tardif du passage à niveau. Le train passait 10 secondes après au lieu des 50 requises normalement; D'autres font valoir une intervention sur site 3 jours avant. D'autres encore indiquent un vol de batteries récent. Ce que conteste la SNCF qui présente un carnet d'entretien -- en fait, c'est celui du TER --...Soit un sacré coup de bluff !!! Quant à cette intervention, ce n'est pas, de plus, un garant de preuve absolue face à une panne aléatoire. 

Enfin, des internautes mettent de plus en plus en ligne des cas de passages à niveau en dysfonctionnement sur notre réseau ferré. Certaines photos sont même retirées par FB. La censure veille !!! Mais il est trop tard... J'ai retrouvé celle ci qui avait été supprimée de ma page https://www.facebook.com/photo.php?fbid=914815142005391&set=a.380202045466706.1073741828.100004307408941&type=3&theater . 
J'en ai aussi remis plusieurs autres, incontestables d'un dysfonctionnement, sur ma page. 

Il s'avère en fait que l'entretien de notre réseau national semble être de plus en plus mis en cause.

Et pour conclure, pour face à ce dramatique accident, d'autant qu'il touche des enfants innocents, alors que beaucoup d'incertitudes planent encore sur les vraies responsabilités, seule la conductrice du bus scolaire se voit déjà mise en examen. Et ce de manière bien précipitée. Alors, comparons avec cet autre accident de voie ferrée :... 

 "Un an et demi après le tragique déraillement d'un TGV d'essai en Alsace qui a fait 11 morts et 42 blessés en novembre 2015, le Bureau d'enquêtes sur les accidents de transport terrestre (BEA-TT), chargé des enquêtes techniques, a publié son rapport. Le déraillement mortel du TGV d'essai en Alsace, en novembre 2015, Suivront les premières mises en examen (3 personnes), puis enfin celui de la SNCF au bout de deux ans, il y a seulement quelques jours..."

Soit deux modes de traitement bien différents ! De quoi méditer sur les véritables responsabilités... 

Enfin, voici un autre complément d'enquête... https://m6info.yahoo.com/accident-millas-la-barriere-du-passage-niveau-etait-relevee-selon-plusieurs-temoins-081947436.html?soc_src=social-sh&soc_trk=fb 

S'y ajoute, enfin, la très mauvaise prise en charge des familles des victimes, que les autorités garderont longtemps parquées avant de leur annoncer sans ménagement qu'ils ne reverraient plus leur enfant... Ce qu'a rapidement dénoncé notre amie, Suzanne Fabresse sur sa page FB. Seul Louis Aliot, député FN local, a fait réellement preuve de la compassion nécessaire dans un tel événement. 

Trop d'éléments troubles pour rester indifférents. Nous suivrons donc cela de très près !!!

Source : https://www.facebook.com/photo.php?fbid=914815142005391&set=a.380202045466706.1073741828.100004307408941&type=3&theater 
 

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