15 décembre 2017

Collision de Millas : "La barrière ne s'est pas refermée"




Six enfants ont été tués jeudi dans la collision de leur car scolaire avec un train, à Millas, dans les Pyrénées-Orientales. Le fonctionnement des barrières de la SNCF est un des points clefs de l'enquête.


C'est l'une des questions au cœur de l'enquête qui mobilise une trentaine d'enquêteurs. Comment un bus scolaire a-t-il pu être percuté, jeudi, par un TER sur un passage à niveau à Millas, dans les Pyrénées-Orientales? Les barrières de sécurité ont-elles fonctionné?


Alors que quatre collégiens ont perdu la vie et 20 autres personnes ont été blessées, les circonstances du drame sont encore floues ce vendredi matin. Mais les regards sont notamment tournés vers le fonctionnement desdites barrières.

Taux d'alcoolémie

"Il est largement prématuré d'indiquer si les barrières étaient levées ou baissées", a précisé d'emblée, jeudi soir, le procureur de la République Jean-Jacques Fagni, interrogé sur un éventuel "dysfonctionnement" des barrières du passage à niveau et un possible "vol de batteries" qui aurait conduit à un mauvais fonctionnement.

Elisabeth Borne a quant à elle appelé à la "prudence" ce vendredi matin sur l'antenne d'Europe 1. La ministre des Transports a rappelé que dans "98% des cas", les accidents étaient dus à une "faute de sécurité routière", soit un comportement humain. Elle est confiante sur le fait que l'on aura "rapidement des réponses".

La SNCF a indiqué que "selon des témoins, le passage à niveau a fonctionné normalement, mais il faut évidemment que cela soit confirmé par l'enquête". Il s'agit d'un passage à niveau "classique" doté d'une signalisation automatique et de deux barrières, a précisé la SNCF selon laquelle le passage à niveau "n'était pas considéré comme particulièrement dangereux".

Des prélèvements doivent être effectués pour vérifier l'alcoolémie et la toxicologie de la conductrice du car de ramassage scolaire ainsi que du chauffeur du TER. De source proche de l'enquête, on indique que des témoins ont déjà été entendus et d'autres le seront. A ce stade, plusieurs témoignages recueillis dans les médias semblent pourtant contredire la SNCF.

"La barrière ne s'est pas refermée"

La grande sœur d'une collégienne qui se trouvait à bord de l'autocar a expliqué à L'Indépendant que la fillette leur a confié que "le bus a été coupé en deux au milieu, et qu'il était passé car les barrières ne sont pas baissées". La grand-mère d'une victime ajoute quant à elle sur France 3 que "la barrière ne s'est pas refermée" et que "les clignotants ne se sont pas allumés" au niveau du passage à niveau.

"Mon gamin m'a appelé en pleurs en me disant qu'il y avait eu un grave accident, parce que lui est arrivé juste derrière, en trottinette, raconte sur France Bleu Hérault un père de famille. (...) Je lui ai dit 'écoute fais-moi une photo et envoie-moi la photo'. (...) Ce qui m'a surpris sur la photo qu'on a reçue, c'est qu'en fait, la barrière est complètement relevée."

La collision de Millas est l'un des accidents les plus graves pour des véhicules transportant des enfants depuis le drame de Beaune en 1982. 
Source 


Suite...

Hier après-midi, aux alentours de 16 heures, un bus scolaire qui transportait des adolescents a percuté un train sur le passage à niveau de Millas [VIDEO], une petite commune rurale non loin de Perpignan. Ce terrible accident qui fait état de quatre morts et une vingtaine de blessés suscite encore bien des questionnements. Ce matin, les premiers témoignages sont recueillis par les journalistes, et certains éléments sont troublants...

Les barrières levées ?

Selon un témoin qui a vraisemblablement pris une photo de l'accident juste après la collision mortelle, les barrières étaient levées. "Là il y a déjà les secours, mais on voit bien que la barrière est levée." relate-t-il aux journalistes.

Cette photo qui questionne a été prise avec un smartphone par un élève qui rentrait chez lui en trottinette. Sur le cliché, une des deux barrières du passage à niveau est relevée. Une anomalie qui pourrait être à l'origine de l'accident. Selon le père de ce collégien, habitant de Millas, qui s'est entretenu avec les journalistes sur place, ce n'était pas la première que cela se produisait. "Pas plus tard que la semaine dernière, il y a déjà eu des soucis avec ce passage. La barrière ne s'est pas baissée" a-t-il déclaré.

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