Les
femmes qui rejoignent les rangs de
Daech s'y distinguent par leur détermination et leur cruauté : une
forme d'hyper-violence. Rares sont celles qui sont revenues de Syrie
après avoir vécu l’expérience du djihad. L’une d’entre elles a accepté
de témoigner.
Nous avons rencontré plusieurs personnes qui ont été les témoins directs d'atrocités de la part de ces femmes de Daech. Parmi celles-là, Sophie est l'une des rares Françaises à être partie et revenue de Syrie.
Elle souhaite conserver son identité secrète afin de protéger la vie qu’elle s’est reconstruite en France, et se fait appeler Sophie Kasiki. C’est sous ce pseudonyme qu’elle signe son livre, Dans la nuit de Daech , publié par Robert Laffont.
Educatrice de formation, convertie à l'islam, elle est partie de France l'an dernier, en compagnie de son fils de 4 ans, pour aller travailler dans un hôpital de Raqqa, la capitale de l'Etat islamique. Après 2 mois d'enfer elle est parvenue à s'enfuir.
Mais avant de réussir à partir, elle a été enfermée pendant 24 heures dans une maison de femmes de l'Etat islamique à Raqqa. Ces maisons de femmes, appelées des maqqars, sont un point de passage obligé par lequel transitent toutes les étrangères djihadistes qui arrivent.
Elles ne peuvent en sortir qu'à une condition : être mariées. Ce qu'elle y a vu l'a considérablement choquée : des mères djihadistes enseignant la barbarie à leurs enfants dès le plus jeune âge...
Les "sauvageons"
Dounia Bouzar : "Comme les hommes, elles s’échangent des photos où elles tiennent à bout de bras des têtes coupées, d’autres où elles apprennent à des enfants de un an à jouer au football avec des têtes coupées. Et ce sont des gamines qui l’année dernière étaient encore au lycée en 1re ES dans des campagnes françaises !"
Ultime exemple de cette barbarie d’un autre âge : Haya Al Ali est une jeune syrienne originaire de Raqqa. Etudiante, elle a
été une opposante tant au gouvernement de Bachar El Assad qu’à l’autorité imposée par Daech, qui a fait de sa ville la capitale de l’Etat islamique. Elle a 27 ans, a fui la Syrie depuis un an et demi et elle bénéficie aujourd’hui du statut de réfugiée politique en France.
Il faut encore préciser qu’à cette violence ambiante s'ajoute la répression exercée par les brigades de femmes de la police islamique, chargées de contrôler la bonne conduite des femmes syriennes.
Ces brigades ont été créées par Daech il y a environ 2 ans, après que des opposants à l’Etat islamique –des hommes de l'ASL, l’armée syrienne libre – ont commis des attentats dissimulés sous des burqas. Il s'agissait alors d'opérer des contrôles d'identité sur des femmes par des femmes.
Depuis les femmes membres de ces brigades sont chargées de faire appliquer la charia. Elles pratiquent la torture et les coups de fouet sur les femmes qu’elles arrêtent et sont haïes par la population locale.
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