22 janvier 2018

Bonne nouvelle : Décès du père du mondialisme


Un autre passait également de vie à trépas, mais d’une manière beaucoup plus discrète. Peter Sutherland était probablement l’un des hommes les plus puissants du monde, tout en restant parmi les plus discrets, voire méconnu. Figure emblématique de la mondialisation, il y avait consacré toute sa vie. Irlandais d’origine, fervent catholique, il était parti en guerre contre les nations et les souverainistes sous toutes leurs formes.


Militant anti-avortement

Ancien ministre de la Justice de la Justice de son pays, il avait manifesté une certaine inquiétude quant à un amendement de la constitution qui risquait, selon lui, d’ouvrir la porte à l’avortement. Mais ça, c’était… avant.

L’homme de l’Europe néolibérale

Avant qu’il ne devienne commissaire pour l’Irlande dans le cadre de la CEE en 1984.

Depuis cette date, son action a changé radicalement et il est devenu l’un des chantres de la déréglementation à l’échelle mondiale du commerce, de l’industrie et fervent défenseur de l’immigrationisme à tout crin. On le retrouve à la manœuvre dans les postes-clé à l’avant-garde du libre-échange sur lequel s’est appuyé ce qu’il est convenu d’appeler le « néolibéralisme ».

À bas le protectionnisme européen

Qu’on en juge : de 1984 à 1989, il est commissaire européen en charge de la concurrence et il contribue à l’Acte Unique de 1989 (liberté de concurrence généralisée) ; de 89 à 93, il est président de la banque irlandaise « Allied Irish Bank » ; de 93 à 95, on le retrouve directeur général du GATT (accord a minima sur les tarifs douaniers pour lutter contre le protectionisme des États) et de l’OMC, organisation mondialiste établissant les règles du commerce international afin de promouvoir les traités dits « de libre échange ».

Le banquier international

En 1995, il est président simultanément de la banque Goldman Sachs International et de l’ »European Policy Center » (think-tank faisant la promotion d’une Europe intégrée et fédéraliste).

Entre 1997 et 2009, il prend la présidence de la British Petroleum et également celle de la section « Europe » de la Commission Trilatérale. C’est sur les travaux de réflexion de cette dernière, créée en 1973 par David Rockefeller et Zbignew Brzezinski, que fut inspirée une nouvelle architecture de l’économie mondiale.

La nouvelle donne de l’économie mondialisée


Elle s’articulait autour de « sphères de co-prospérité » et distinguait trois sortes de pays, en fonction de leur stade de développement. Pour schématiser, les plus prospères devaient rentrer dans l’ère « post-industrielle » et s’occuper exclusivement de la finance, du commerce et des services. Les pays en voie de développement devaient se consacrer à la production des biens et équipements et devenir « l’atelier du monde ». Les autres (autrement dit les pays « sous-développés ») devaient fournir les matières premières.

Le père de l’Uruguay Round

L’Uruguay Round est le dernier, et de loin le plus important, des cycles de négociations internationales portant sur les droits de douane et de commerce à l’échelle mondiale. Ces négociations avaient débuté en 1986 et avaient pour but ultime d’imposer une sorte de libre échange planétaire. Bien évidemment, ceci supposait en filigrane la mise en place d’une autorité de régulation, mais cet aspect des choses ne fut naturellement pas abordé car la perspective d’un gouvernement mondial pouvait faire peur à une opinion publique manifestement non-préparée.

C’est donc en 1994 que furent signés les Accords de Marrakech, à l’issue de l’Uruguay Round et finalisant la création de l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce).

Ces accords ont eu comme conséquence la désindustrialisation massive de nombre de pays et la montée en puissance d’autres comme la Chine, devenue la première puissance économique mondiale, au grand dam des États-Unis. On peut penser que là n’était pas l’objectif principal des négociateurs, lesquels n’avaient probablement pas pris en compte les effets pervers de leur projet.

Le promoteur du TAFTA

Enfin, pour couronner sa carrière, on le retrouve dans les négociations du traité Euro-Atlantique et celles de son pendant dans la zone pacifique, appelé TTIP, auquel Donald Trump semble avoir mis un coup d’arrêt définitif. Ajoutons que cet éminent défenseur de la cause libérale euro-mondialiste a assisté durant de nombreuses années aux réunions annuelles du club des Bilderberg et à sa partie « émergée » qui est la Conférence annuelle de Davos, appelée en toute modestie le « Forum économique mondial », à laquelle il a assisté depuis sa création.

Un « migrationniste » qui voulait mélanger tous les peuples

Pour parfaire le tour des activités du personnage, il faut rappeler son engagement constant dans les processus migratoires qui commencent aujourd’hui à inquiéter sérieusement les peuples européens. Partisan convaincu de l’intégration européenne, il était pleinement conscient que la destruction des nations se ferait en commençant par détruire la culture et l’histoire des peuples qui les constituent. Représentant spécial auprès de l’ONU pour les migrations, poste qu’il occupa jusqu’en 2012, il déclara sans ambages que

« Tout ce qui était en son pouvoir pour saper le sens de « l’homogénéité » nationale au Royaume-Uni et en Europe afin de permettre à l’avènement d’« États multiculturels », prêt à accueillir davantage d’étrangers comme le font les États-Unis, l’Australie ou la Nouvelle-Zélande qui sont des « sociétés de migration ».

Dans le même ordre d’idées, c’est en 2015 qu’il ajouta pour affirmer que l’accueil des migrants était un devoir légal des États occidentaux et que leur souveraineté n’était qu’illusoire.

En conclusion, cette citation qui résume assez bien sa doctrine, prononcée durant un rendez-vous de presse à l’ONU, et qui annonce un futur gouvernement mondial :

« Je demanderai aux gouvernements de coopérer, de reconnaître que la souveraineté est une illusion – que la souveraineté est une illusion absolue qui doit être abandonnée. Le temps où les pays se cachaient derrière des frontières et des clôtures est révolu. Nous devons travailler ensemble et coopérer ensemble pour faire advenir un monde meilleur. Et cela implique que nous mettions en cause certains vieux préjugés, que nous mettions en cause des souvenirs historiques et des images de notre propre pays, et que nous reconnaissions que nous faisons partie de l’humanité. »

Jean Goychman
Source

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.