07 janvier 2018

La «version officielle» de l'attentat de Charlie Hebdo ne convainc pas un Français sur cinq



Un sondage mené par l'institut Ifop montre que 19% des personnes interrogées doutent de la version officielle de l'attentat de Charlie hebdo, estimant qu'il subsiste des zones d'ombre. 3% pensent que les services secrets sont impliqués.


Trois ans après les attentats de Charlie Hebdo, toute la lumière sur les événements n'aurait pas été faite selon près d'un Français sur cinq. C'est une enquête menée par l’institut de sondages Ifop pour la Fondation Jean-Jaurès et Conspiracy Watch, dont les résultats ont été révélés par Libération le 6 janvier qui le dit.

Réalisée sur un échantillon de 1 252 personnes via un questionnaire en ligne les 19 et 20 décembre 2017, cette étude montre que 19 % des personnes interrogées doutent de la «version officielle», estimant qu’il subsiste des «zones d’ombre». Ils considèrent en outre que les informations relatées par les médias sur le sujet depuis les événements ne sont «pas vraiment certain[es]».

Au-delà de la simple remise en question de la version officielle, 3% des personnes interrogées jugent qu'il y a eu «une manipulation dans laquelle les services secrets ont joué un rôle déterminant». Ces derniers penchent donc pour des théories qualifiées de complotistes, qui veulent que l'attaque ait été attribuée à des terroristes islamistes pour masquer les véritables commanditaires et leur mobile.

Des résultats qui prouvent que la théorie du complot «a échoué», selon Rudy Reichstadt, le fondateur du site Conspiracy Watch cité par Libération, puisqu'ils n'ont pas progressé par rapport à une étude similaire menée en 2015. Rudy Reichstadt note cependant que les thèses remettant en doute la version officielle résonnent davantage auprès des jeunes générations : «30% des 18-24 ans y souscrivent, 27% des moins de 35 ans, contre 8% pour les plus de 65 ans.»Il y a trois ans, les frères Kouachi pénétraient dans les locaux du journal satirique Charlie Hebdo, et menaient une attaque meurtrière, tuant douze personnes dont de nombreux membres de la publication. Ce 7 janvier, Emmanuel Macron ainsi que d'autres personnalités politiques se rendent devant les anciens locaux du journal à Paris, mais aussi devant l'Hyper Casher, autre cible d'une attaque terroriste, et sur le boulevard Richard Lenoir, où un policier avait été tué par les terroristes.

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