16 avril 2014

L’Europe n’est plus une puissance, la Turquie pactise avec les USA


La Turquie n’a plus besoin de l'Europe, désormais. Pour la Turquie, le « nouvel Occident » n’est constitué que d’un seul pays : les Etats-Unis. C’est ce qu’a déclaré Yigit Bulut, le conseiller économique du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, au quotidien pro-gouvernemental turc Star.


Bulut, un analyste financier, a été propulsé conseiller économique du Premier ministre turc en juillet de l'année dernière, quelques semaines après les violentes manifestations contre Erdogan qui se sont déroulées au Parc Gezi à Istanbul.

Il a précisé que dans le nouvel ordre mondial, l'Europe n’était plus une puissance pertinente et il prédit que la Turquie va bientôt rompre les liens qu’elle peut avoir avec elle. Il a déploré le fait que la Turquie ait accepté de subir l’attitude condescendante de l’Europe pendant des années, et qu’elle l’ait laissée l’utiliser et l’accabler. « Aujourd’hui, nous n’avons plus besoin de ça », a-t-il dit.

Selon Bulut, le nouvel ordre mondial se définira principalement par les Etats-Unis, l’axe composé de la Turquie, de la Russie, de l’Eurasie et du Moyen-Orient, et celui de la Chine, de l’Inde et de l’Iran. Il a estimé que les Etats-Unis étaient le seul pays dépositaire des valeurs occidentales.

Le conseiller économique turc, qui est particulièrement controversé dans son propre pays, avait déjà affirmé que des lobbies puissants, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, essayaient de liquider Erdogan au moyen d’attaques télépathiques, parce que le Premier ministre turc luttait contre ce qu’il appelle "le lobby des taux d’intérêt", un lobby composé de pays de pays étrangers, d’institutions financières et de collaborateurs locaux qu’il accuse d’avoir fomenté les manifestations du Parc Gezi pour déstabiliser son gouvernement.

En août de l'année dernière, Bulut avait dit dans une émission de télévision qu’il n’y avait que deux dirigeants et demi dans le monde, et qu’Erdogan et le président russe Vladimir Poutine étaient chacun l’un d’entre eux. La moitié restante était, selon lui, le président américain Barack Obama, parce qu’il jugeait que les lobbyistes l’avaient réduit au statut de « demi-dirigeant ».

Cependant, au sein de l’Europe, on émet de plus en plus de doutes concernant l’adhésion potentielle de la Turquie à l’UE. Ce mardi, des députés hollandais ont obtenu la majorité au parlement lorsqu’ils ont réclamé une motion pour demander aux Etats membres d’examiner si les récents développements en Turquie, et notamment le blocage de Twitter et de YouTube par Erdogan ne justifiaient pas de reconsidérer leur position concernant l’adhésion de la Turquie à l’UE. Le même jour, le ministre allemand des Affaires Etrangères, Frank-Walter Steinmeier, avait également fait part de ses réserves : « Le processus d'adhésion implique aussi non seulement de respecter les valeurs européennes mais aussi de les mettre en pratique, ce qui ne peut donc pas se concilier avec le blocage de l'accès aux informations en ligne et la restriction de la liberté d'opinion et de la presse».

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